Dans une interview récente avec MMA Junkie, Robert Trujillo a parlé de son “deep cut” préféré de Metallica.
“Deep cut” est un terme anglais qui désigne “un morceau obscur d’un musicien connu”. Lorsqu’on lui a demandé quelle était sa chanson obscure préférée du catalogue de Metallica, et s’il aimerait la jouer en live, Trujillo a répondu (tel que transcrit et traduit par MetalZone.fr) : “Mon deep cut préféré de Metallica est, de loin, The Frayed Ends of Sanity [de 1988].”
“C’est une chanson que nous avons jouée environ deux fois – pas plus de trois fois, c’est sûr. C‘est une rareté. Cette chanson est probablement la plus folle des archives et/ou du catalogue de Metallica, et elle est totalement obscure.”
“Ce que j’adore dans cette chanson, c’est qu’elle a tous les ingrédients que j’aime chez Metallica. Il y a des grooves puissants, des trucs qui te font headbanguer, et en même temps, ça devient complètement fou dans la section centrale.”
“Si c’était Lars [Ulrich] qui en parlait, il la qualifierait probablement de ‘mathématique’ ou quelque chose comme ça. Ça sonne très progressif, et c’est ce que j’aime en fait, parce qu’il y a quelque chose qui est décousu et libre, mais en même temps c’est carré, donc il faut jouer très soigneusement.”
“Je ne sais pas si on va la rejouer, mais je l’espère. The Frayed Ends of Sanity, c’est vraiment mon deep cut préféré.”
Dans cette même interview, Trujillo a parlé du “doodle”, l’élément amusant et inhabituel que Metallica a ajouté à ses concerts lors des dernières tournées du groupe.
À chaque show, Trujillo et le guitariste de Metallica, Kirk Hammett, ont repris des chansons d’artistes locaux, choisissant souvent des reprises très éloignées du son Metal traditionnel du groupe.
Lors des dernières tournées, les “doodles” sont apparus juste avant le solo de Trujillo sur (Anesthesia) Pulling Teeth. Ces chansons sont des performances dépouillées – juste à la basse et à la guitare et parfois Trujillo chante devant un pupitre.
Lorsqu’on lui a demandé quels étaient les moments dont il était le plus fier en tant que musicien, le bassiste a répondu : “Certains des moments dont je suis le plus fier sont ceux que j’ai vécus avec Kirk lors de la dernière tournée européenne, en jouant dans des immenses stades de football et en interprétant des chansons originaires de ces villes et pays.”
“Nous choisissions une chanson d’un artiste du pays où nous nous trouvions et l’apprenions. Je vais vous donner un exemple. À Paris, en France, au Stade de France, nous avons joué une chanson d’un artiste qui s’appelle Johnny Hallyday. Il y avait quatre-vingt-cinq mille personnes, et personne ne savait ce que nous allions jouer – un peu comme des musiciens de rue.”
“Lars et James [Hetfield] faisaient une pause. On est arrivés ; Kirk avec sa guitare, moi avec ma basse. C’était une version dépouillée, la seule chose qui manquait était le chapeau [pour collecter de l’argent comme les musiciens de rue]. On est arrivés et on a commencé à jouer une chanson appelée Ma Gueule de Johnny Hallyday. Je vous le dis, les gens étaient sous le choc, mais dans le bon sens. Il y avait des larmes et des sourires, et ça a fait la une des journaux.”
Il a ajouté : “Il s’est passé beaucoup de choses dans les différents pays et villes d’Europe où nous faisions ces ‘doodles’. Cela durait de deux minutes et demie à trois minutes. Je chantais dans la langue [maternelle] de ces artistes, ce qui est un vrai défi. Nous avons fait la Roumanie, la Pologne, l’Espagne, le Portugal, la Suède… Pour moi, c’est l’un des moments les plus mémorables de toute ma vie de musicien, surtout au sein de Metallica, car je ne sais même pas si je pourrais refaire ça un jour. Parfois, j’y pense et je me dis que Kirk et moi étions fous. C’était juste avant la pandémie. On faisait ça dans des stades de foot…”