En 2008, Coldplay a sorti son quatrième album studio, intitulé Viva la Vida or Death and All His Friends. Le single de l’album, Viva La Vida, a connu un énorme succès, remportant même le titre de chanson de l’année aux Grammy Awards 2009.
Comme pour la plupart des chansons à succès, d’autres artistes ont revendiqué la propriété des lignes mélodiques qui traversent la chanson. Coldplay a reçu deux allégations notables de plagiat pour Viva La Vida ; l’une du groupe alternatif américain Creaky Boards, et l’autre de la légende de la guitare Joe Satriani.
Le procès intenté par Creaky Boards est arrivé en premier. Le groupe soutenait que Chris Martin, le leader de Coldplay, avait assisté à un show du groupe en octobre 2007 et les avait vus jouer la chanson ironiquement appelée The Songs I Didn’t Write. Il a été prouvé que Martin n’a pas assisté au show car il travaillait dans un studio à Londres à ce moment-là. De plus, Martin avait enregistré une version démo de la chanson en mars 2007. Creaky Boards a abandonné les poursuites et, essayant de sauver les meubles, a affirmé que les deux chansons étaient inspirées du jeu vidéo The Legend of Zelda.
L’allégation de Joe Satriani est une autre histoire. Satriani a décrit la première fois qu’il a entendu Viva La Vida de Coldplay en disant (tel que traduit par MetalZone.fr) : “J’ai eu l’impression qu’un poignard me transperçait le cœur. Ça faisait tellement mal. À la seconde où je l’ai entendu, j’ai su que c’était If I Could Fly.”
En décembre 2008, il a intenté un procès contre Coldplay et Capitol Records en invoquant une violation des droits d’auteur de sa chanson If I Could Fly, tirée de l’album Is There Love In Space de 2004.
Satriani a expliqué dans une interview accordée à MusicRadar : “Presque immédiatement, dès que leur chanson est sortie, ma boîte mail a été inondée de gens disant : ‘Tu as entendu cette chanson de Coldplay ?. Ils t’ont plagié, mec’. Je ne pourrais pas vous dire combien d’emails j’ai reçu.”
La composition, selon Satriani, a pris plus de dix ans à écrire et était une lettre d’amour à sa femme.
Chaque fois qu’un procès est intenté, quelqu’un prétend que l’artiste qui poursuit cherche de l’argent. À cela, Satriani a répondu : “J’ai fait tout ce que je pouvais pour éviter un procès dans cette situation. Mais Coldplay ne voulait pas en parler. Ils voulaient juste que toute cette histoire disparaisse. Peut-être se sont-ils dit que ce petit guitariste les laisserait tranquilles au bout d’un moment, je ne sais pas.”
Enfin, en 2009, les poursuites ont été abandonnées, ce qui indique qu’il y a probablement eu un règlement à l’amiable. Cela a pu se produire de plusieurs manières différentes. Parfois, un artiste ajoute l’artiste original en tant que co-auteur et un pourcentage des redevances est versé. Parfois, une somme forfaitaire est versée à l’artiste original. Parfois, des accords bizarres sont conclus, et le public ne saura jamais de quoi il s’agit.
En fin de compte, le fait est qu’un accord a été conclu, que l’affaire a été abandonnée et que les termes de l’accord restent un mystère (et pourraient le rester à jamais).
Joe Satriani – If I Could Fly :
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