“C’était brutal” ; Matt Heafy de Trivium se confie sur le harcèlement dont il a été victime de la part de certaines de ses idoles

à 16 h 12 min
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Matt Heafy de Trivium sur le premier album de Slipknot : "Ce disque a changé ma vie"
© Trivium (Presse)

Dans une récente interview sur le podcast de Nik Nocturnal, Matt Heafy, le leader de Trivium, est revenu sur une période difficile des débuts du groupe, marquée par le harcèlement subi de la part de certaines de ses idoles musicales. À seulement 18 ans, Heafy et ses compagnons se sont retrouvés confrontés à des moqueries venant de groupes qu’ils admiraient et des fans des autres groupes avec lesquels ils partageaient la scène.

Le chanteur a expliqué comment, malgré leur admiration pour ces artistes, Trivium n’a pas échappé aux brimades. Heafy raconte une expérience marquante : “Je me souviens d’un concert où ma voix a craqué. J’ai dû traverser leur loge pour rejoindre la nôtre, et ils se sont tous mis à imiter ce craquement en se moquant de moi. J’avais 18 ou 19 ans, et ces gars étaient [sur des posters] sur mes murs quand j’étais plus jeune. C’était brutal.”

Sans nommer le groupe responsable de cet incident, Heafy a révélé que cela n’était pas un cas isolé. Il a aussi évoqué une autre situation où un chanteur de l’un de ses groupes préférés avait dénigré Trivium en pleine performance : “Je me souviens avoir lu une critique d’un concert d’un autre de mes groupes favoris, où le chanteur avait dit : ‘Je ne veux pas voir de t-shirt Trivium à mon show’. C’était fou de lire ça.”

Selon Heafy, cette hostilité venait du fait que Trivium, alors très jeunes et nouveaux sur la scène, avait rapidement acquis une certaine notoriété. “C’est parce qu’on n’était qu’un groupe de gamins de 18 ans sortis de nulle part et que, tout d’un coup, on a explosé dans tout le pays. Ça ne leur plaisait pas. Ils n’aimaient pas qu’on dise : ‘Hey, on va être le prochain plus grand groupe de Metal‘.”

Le frontman a comparé cette époque à l’actuelle, où les jeunes groupes semblent plus encouragés à viser haut. “Aujourd’hui, quand un groupe dit ça, les gens sont comme : ‘Vas-y ! Fixe-toi de grands objectifs, on veut voir ça’. À notre époque, c’était bien plus difficile.”

Les premières tournées de Trivium ont aussi été marquées par des moments de rejet de la part des fans. Heafy se souvient d’un concert à San Francisco, où la foule a passé l’intégralité du set à huer et à cracher sur le groupe. Un autre souvenir marquant concerne leur première tournée au Canada avec The Dillinger Escape Plan : “Tout le public est resté en retrait, bras croisés, tournant le dos à la scène pendant tout notre set.”

Malgré ces épreuves, Matt Heafy n’exprime aucun regret. “C’était une époque différente. Je ne dis pas ça pour me plaindre, et je ne souhaite pas que ça ne soit pas arrivé. Je suis content que ce soit arrivé, et content que ça ne se produise plus aujourd’hui. Mais tout cela a peut-être contribué à l’anxiété que j’ai développée plus tard dans la vie.”

Aujourd’hui, Trivium a surmonté ces obstacles et continue d’évoluer dans le monde du metal, tout en inspirant une nouvelle génération de musiciens. Le groupe travaille sur un nouvel album et prépare une tournée en 2025, avec des concerts très attendus dans des villes européennes telles que Paris, Zurich et Anvers.

Concerts francophones (avec Bullet For My Valentine) :

  • 5 février 2025 – Zurich, CH : The Hall
  • 7 février 2025 – Paris, FR : Le Zénith
  • 9 février 2025 – Anvers, BE : Lotto Arena
  • 23 février 2025 – Luxembourg, LU : Rockhal

À lire aussi : “Ennuyeuse et monotone” ; Tuomas Holopainen (Nightwish) critique la structure des chansons pop traditionnelles

Interview de Matt Heafy avec Nik Nocturnal :

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