Le groupe suédois Thrown a rapidement pris d’assaut la scène Metalcore avec un son unique, influencé par des éléments de groove Metal et de rap sombre. En pleine interview exclusive avec Metal Hammer, les membres du groupe, notamment le guitariste Johan Liljeblad et le batteur Buster Odeholm, ont partagé l’origine de leur style musical, qui se distingue dans un sous-genre qu’ils refusent de définir, malgré l’étiquette “pissed-core” souvent attribuée à leur musique.
Un mélange atypique : metalcore et rap sombre
“Beaucoup de gens qualifient notre style de ‘pissed-core'”, explique Johan Liljeblad, avant d’ajouter : “Mais on ne parle jamais vraiment de ce genre de choses entre nous, on se contente de faire le type de musique qui nous plaît.” Cette appellation peut sembler étrange, mais elle reflète parfaitement l’essence de Thrown : un mélange furieux et abrasif de metal moderne, de grooves écrasants, et de l’attitude agressive du rap sombre. Des groupes comme Suicideboys figurent parmi leurs principales influences.
Pour Johan, l’important est surtout de suivre leur instinct créatif. “On nous a décrit comme du ‘metalcore influencé par le hip-hop’, mais nos influences rap sont bien plus présentes que dans la plupart des autres groupes”, précise-t-il. Le dernier single du groupe, Look At Me, en est la preuve éclatante : un morceau lourd, rempli d’énergie et de provocation, qui leur a permis de s’imposer dans une scène pourtant saturée.
Un succès fulgurant malgré les critiques
En dépit de sa relative jeunesse, Thrown a réussi à marquer l’industrie musicale avec plus d’un million d’auditeurs mensuels sur Spotify et des collaborations scéniques avec des groupes comme Knocked Loose, Counterparts et Emmure. Pourtant, son ascension fulgurante n’a pas été sans controverse. Certains utilisateurs de Reddit ont critiqué son utilisation de l’outil Discovery Mode de Spotify, accusant le groupe d’avoir usé d’une stratégie jugée douteuse (qui consiste à renoncer à une partie de ses royalties pour une plus grande visibilité dans l’algorithme) pour se promouvoir via les playlists de la plateforme.
“Il y a beaucoup de discussions autour de ce sujet”, reconnaît Buster Odeholm. “Mais au final, si les gens n’accrochaient pas à nos morceaux, ils ne seraient tout simplement pas recommandés.” Pour les membres de Thrown, l’important est de laisser leur musique parler d’elle-même, et les chiffres semblent confirmer qu’ils ont trouvé leur public.