“Si je ne peux pas finir une chanson le jour même, alors elle est mauvaise pour moi” : Le leader de Gaerea explique pourquoi il supprime ses idées inachevées

à 16 h 20 min
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“Si je ne peux pas finir une chanson le jour même, alors elle est mauvaise pour moi” : Le leader de Gaerea explique pourquoi il supprime ses idées inachevées
© Tetralens

Lors de son passage sur le Garza Podcast, animé par le guitariste de Suicide Silence, Chris Garza, le leader de Gaerea, Guilherme Henriques, a offert un aperçu fascinant de son processus créatif. Entre création spontanée et gestion stricte de ses idées musicales, Henriques a mis en évidence une tendance singulière et intransigeante : supprimer les riffs et les chansons qui ne font pas immédiatement “tilt”.

“Si je ne peux pas finir une chanson dans la journée, elle n’en vaut pas la peine”

Au cours de l’entretien, Henriques a partagé sa philosophie sur la création musicale. Contrairement à Chris Garza, qui archive et revisite souvent d’anciennes idées pour les intégrer dans des morceaux des années plus tard, Henriques suit une approche beaucoup plus stricte.

“Si je ne peux pas finir une chanson le jour même, alors elle est mauvaise pour moi. Je vais la supprimer et essayer autre chose,” a-t-il expliqué. Cette méthode, qu’il applique depuis huit ans, reflète sa conviction que l’inspiration doit être immédiate et fluide.

Garza a exprimé sa surprise face à cette approche radicale : “Oh, mec, tu es hardcore.”

Une exception mémorable : Wilted Flower

Henriques a également évoqué une rare exception à sa règle stricte de suppression : la chanson Wilted Flower, issue de l’album Coma (2024). Le riff principal de ce morceau provient d’une introduction jouée lors des tout premiers concerts du groupe, il y a huit ans.

“Je me suis demandé si je me souvenais encore de cette intro. Elle était là, dans ma tête, et tout le morceau s’est construit autour d’elle,” a-t-il expliqué. Ce souvenir prouve qu’une idée peut survivre si elle reste suffisamment marquante pour ne pas être oubliée, même sans enregistrement.

Création vs. persévérance

La discussion a également porté sur les différentes approches créatives entre musiciens. Garza a souligné que certains morceaux nécessitent du temps et des ajustements progressifs pour trouver leur pleine expression : “Il m’est arrivé de voir une chanson prendre des années avant de se mettre en place.”

Henriques, cependant, préfère éviter de “forcer” une idée : “Si je travaille jusqu’à 3 heures du matin sur un morceau et que le lendemain, ça sonne mal, c’est que ça ne fonctionne pas. C’est comme surcharger son cerveau pour rien.”

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