“J’ai du mal à concevoir que quelqu’un puisse réellement aimer cette musique” : L’influence de ce groupe de metal légendaire est indéniable, mais son fondateur souffre du “syndrome de l’imposteur”

à 15h26
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“J’ai du mal à concevoir que quelqu’un puisse réellement aimer cette musique” : L’influence de ce groupe de metal légendaire est indéniable, mais son fondateur souffre du “syndrome de l’imposteur”
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Groupe culte mais toujours resté en marge du succès commercial, The Dillinger Escape Plan continue de fasciner une génération de musiciens extrêmes. Pourtant, son fondateur Ben Weinman confie aujourd’hui souffrir d’un profond “syndrome de l’imposteur”, malgré l’influence indéniable du groupe sur la scène metal.

Un héritage marquant… mais difficile à accepter

Dans une récente interview accordée à Australian Musician, Ben Weinman s’est exprimé sur l’héritage de The Dillinger Escape Plan avec un mélange d’étonnement et de modestie : “Il m’arrive de ressentir un fort syndrome de l’imposteur. J’ai du mal à concevoir que quelqu’un puisse réellement aimer cette musique, et pourtant, presque chaque jour, quelqu’un me rappelle à quel point elle a compté pour lui.”

L’aveu peut surprendre, tant le premier album du groupe, Calculating Infinity, est devenu une référence absolue du metal expérimental. Sorti en 1999, ce disque complexe et abrasif a influencé des dizaines de groupes actuels, au point que Loudwire le classe parmi les “25 meilleurs albums de metalcore de tous les temps”. Et pourtant, comme le confie Weinman, cet accueil critique ne l’a jamais pleinement convaincu.

Une réunion sincère, portée par la nostalgie et l’amitié

En juin 2024, The Dillinger Escape Plan a repris la scène pour la première fois depuis 2017, à l’occasion du 25e anniversaire de Calculating Infinity. Ces concerts spéciaux ont réuni Ben Weinman, le bassiste Liam Wilson, le batteur Billy Rymer, et surtout Dimitri Minakakis, chanteur originel du groupe, resté proche de Weinman malgré les années. Ensemble, ils ont interprété l’album en intégralité, ainsi que les premiers EPs du groupe.

“Quand on s’est retrouvés en répétition, tout était positif et fun. On a mûri, on a eu des enfants, on est sortis du cycle infernal des tournées… Et jouer ces morceaux avec un peu plus de recul, c’est devenu un vrai plaisir”, explique Weinman. Si ces retrouvailles ne marquent pas un véritable retour du groupe, elles ont rencontré un succès inattendu : les concerts à Brooklyn ont affiché complet en quelques heures, au plus grand bonheur des musiciens.

Le groupe semble avoir retrouvé un nouveau souffle, au moins ponctuellement, porté par l’énergie du public et une reconnaissance plus apaisée de son héritage.

 

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