Nothing, Nowhere dévoile le single Counterfeit et revient sur sa frénésie créative en 2024, une période intense qu’il considère désormais comme néfaste et déséquilibrée.
“Ce n’est pas une manière saine de faire de l’art”
Invité du podcast CD Burners, Joseph Mulherin – alias Nothing, Nowhere – s’est confié sans détour sur son rythme de production effréné : quatre albums en une seule année, chacun explorant un univers musical différent. Derrière cette performance impressionnante, il décrit un isolement pesant et une routine épuisante.
Installé au Vermont, loin de toute vie sociale, l’artiste passait ses journées reclus dans son studio. Ce repli, s’il a stimulé sa créativité, a aussi laissé des traces : “Je ne me suis jamais vu comme quelqu’un de prolifique. Je faisais juste ça, toute la journée. Aujourd’hui, je sens que ça me rattrape. Et je ne veux pas faire croire que c’est un modèle à suivre. Ce n’est pas une manière saine de créer.”
Il parle de cette période comme d’une “expérience”, une immersion totale dans la musique qu’il ne souhaite plus reproduire, en dépit des résultats obtenus.
Counterfeit : un virage plus collectif
Avec Counterfeit, son nouveau single tout juste sorti, Nothing, Nowhere semble prendre un nouveau départ. Pour la première fois depuis longtemps, il a écrit et composé en collaboration avec d’autres artistes, rompant avec sa méthode habituelle, très solitaire.
Ce changement traduit peut-être une volonté de s’ouvrir à de nouvelles façons de travailler, plus légères et moins solitaires. Il s’inscrit aussi dans la continuité de projets plus spontanés comme sa série en ligne Will It Emo?, où il revisite des tubes mainstream à la sauce emo.
En outre, dans le cadre de sa prochaine tournée européenne, Nothing, Nowhere se produira à La Maroquinerie à Paris le 30 novembre.