Les 20 albums Metal & Rock les plus marquants de 2020 (Top MetalZone)

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Loathe
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La fin de l’année approche, et c’est à notre tour de partager notre liste des albums les plus marquants de 2020.

Cette année a été très étrange et compliquée pour le monde de la musique. Bien que la pandémie ait empêché les artistes de faire des tournées et de se produire en concert, les plus courageux ont tout de même sorti des albums ou des EPs, sachant qu’ils ne pourraient pas les promouvoir dans un avenir proche en raison de restrictions sanitaires.

Malgré tout cela, il y a eu tellement de bonnes sorties qu’il est difficile de faire une liste. Cependant, nous avons compilé ce que nous considérons comme les 20 albums Metal & Rock les plus marquants de l’année. Nous avons également ajouté une catégorie pour les EPs, une autre pour les singles, et une dernière pour les pépites françaises. En espérant que cela puisse vous faire (re)découvrir de la musique de qualité.

Gardez à l’esprit que ce n’est pas un classement, et que les choix sont personnels. Sur ce, vous trouverez la liste présentée sans ordre particulier ci-dessous !

Du reste, nous vous invitons à voter pour le meilleur album de l’année dans le cadre des “MetalZone Awards” (si ce n’est pas déjà fait) en cliquant sur le lien précédent.

Les albums

Loathe – I Let It In And It Took Everything

Loathe a son propre univers, inspiré par diverses formes d’art, allant de la musique au cinéma, en passant par le monde du jeu vidéo. Les musiciens sont inspirés par Slipknot, DeftonesKorn, Meshuggah, ainsi que certaines bandes-son comme celles de Silent Hill, Akira ou encore Blade Runner.

Le groupe expérimente et ça paie. Il comble clairement un vide dans la scène Metal.

Beneath The Massacre – Fearmonger

Beneath The Massacre fait partie de l’élite du Death Metal Technique, et est l’un des rares groupes à pouvoir atteindre un tel niveau de cohérence. Fearmonger voit le groupe abandonner sagement ses éléments Deathcore pour se diriger vers un son plus mature.

Code Orange – Underneath

La musique du groupe déconcerte, défie les attentes, empile les éléments les uns sur les autres et s’élève vers d’autres sphères. Code Orange a compilé certaines de ses compositions les plus audacieuses, afin de donner vie à l’un des albums les plus lourds et les plus exaltants de l’année.

Deftones – Ohms

Le chanteur de Deftones, Chino Moreno, a déclaré au magazine Kerrang! qu’Ohms était un opus plus collaboratif que Gore. Il a expliqué :

Quand vous avez fait beaucoup de disques avec les mêmes personnes, tout le monde doit s’engager. Nous avons appris ça à la dure. Un exemple parfait serait Gore, où Stef a admis, en gros, “qu’il n’avait pas grand-chose à voir avec le disque”. Ce n’était pas parce que nous ne le voulions pas – mes idées préférées dans le groupe sont souvent les siennes.

Il a ajouté :

Quand le disque est sorti, je pense que les gens ont senti que Stef n’était pas très présent. La qualité de l’album a probablement souffert à cause de cela. Avec le nouvel album, nous voulions que tout le monde soit engagé et enthousiaste – c’était vraiment quelque chose d’important pour nous.

The Ocean – Phanerozoic II : Mesozoic | Cenozoic

Phanerozoic II : Mesozoic | Cenozoic est une continuation de Phanerozoic I : Palaeozoic – la première moitié d’un énorme album conceptuel de paléontologie.

Le guitariste Robin Staps a déclaré :

La première partie de Phanerozoic est vraiment un album sans regrets, ce qui est assez rare. C’est peut-être même la première fois que je peux dire cela. Phanerozoic II est plus expérimental, plus éclectique dans le style et la direction musicale, et plus varié en termes de tempos, de rythmes, de mélodies à la guitare et d’utilisation de l’électronique. C’était un choix intentionnel : nous voulions que la première partie soit plutôt rationalisée et qu’il y ait une forte cohésion entre les différentes chansons. Nous voulions créer une certaine ambiance pour que la première et la dernière note se prolongent tout au long du disque. Nous avons conservé la musique la plus bizarre, la plus audacieuse et la plus progressive pour la deuxième partie.

Divisé en deux sections – Mesozoic et Cenozoic – l’album a été enregistré en Islande, en Espagne et en Allemagne et produit par le très estimé Jens Bogren.

Haken – Virus

Virus est le point culminant d’une expérience de réflexion musicale qui a débuté avec les sessions d’écriture de Vector en 2017. L’album présente un potentiel intrigant pour l’avenir du groupe, comme l’explique le chanteur Ross Jennings :

Alors que Virus peut être apprécié comme une œuvre indépendante, il est thématiquement et conceptuellement lié à Vector, et notre intention est donc de présenter les deux albums l’un après l’autre lors d’une performance spéciale un jour.

Napalm Death – Throes of Joy in the Jaws of Defeatism

Ce nouvel album succède à Apex Predator – Easy Meat, publié en 2015. En parlant du titre de l’album, Mark “Barney” Greenway, le frontman de Napalm Death, a déclaré :

Le mot qui m’est resté en tête lorsque j’ai commencé à réfléchir à la direction des paroles de cet album était “l’autre”. À l’époque, on pouvait reconnaître qu’une peur et une paranoïa croissantes étaient générées à l’égard de tout le monde – des migrants aux personnes à la sexualité fluide – et cela commençait à se manifester par des réactions très antagonistes qui frisaient la violence. Bien sûr, tout le monde n’a pas recours à de telles réactions, mais même l’incompréhension la plus élémentaire peut devenir toxique avec le temps. Je ne dis pas que c’est un phénomène entièrement nouveau, mais il a été alimenté dans l’histoire récente par certaines personnes particulièrement agressives dans des cercles politiques et, comme toujours, j’ai senti que ce serait l’antidote naturel pour soutenir l’humanité.

Concernant l’artwork, M. Greenway a ajouté :

L’artwork utilise spécifiquement une colombe blanche comme pièce maîtresse, qui est bien sûr un symbole communément reconnu de paix et de coopération. La colombe a été déchiquetée très violemment par une main stérilisante et, dans la mort, elle apparaît particulièrement brisée et ensanglantée. Cependant, à travers la violence, vous pouvez voir un symbole d’égalité dans le sang sur la poitrine de la colombe, ce qui démontre peut-être – visuellement du moins – que l’égalité finit par s’imposer. Quelque chose de positif au milieu de nombreuses choses négatives. L’artwork est comme le titre de l’album, c’est un peu un oxymore – la célébration de l’humanité même dans les mâchoires destructrices de la négativité.

Kansas – The Absence Οf Presence

The Absence Of Presence fait suite à The Prelude Implicit de 2016, qui a débuté à la 14ème place du Billboard 200.

The Absence Of Presence comprend neuf nouveaux titres enregistrés par le groupe, produits par Zak Rizvi et co-produits par Phil Ehart et Richard Williams.

Le son caractéristique de Kansas est sans équivoque. L’album met en valeur la voix imposante de Ronnie Platt, le violon fulgurant de David Ragsdale, les claviers éblouissants de Tom Brislin, les riffs de guitare électrisants de Richard Williams et Zak Rizvi, la basse accrocheuse de Billy Greer et le jeu de batterie puissant de Phil Ehart.

Sepultura – Quadra

Quadra est un trésor de sens cachés, le début d’une nouvelle ère pour le groupe de Thrash Metal qui continue de séduire les fans après tant d’années.

Le guitariste Andreas Kisser s’est exprimé au sujet de l’album :

J’ai trouvé ce livre “Quadrivium”. C’est un livre qui parle des quatre arts libéraux que sont la cosmologie, la musique, la géométrie et les mathématiques. Dans “Quadrivium”, il y a la définition de chaque chiffre et de leurs combinaisons. Selon le livre, le chiffre quatre est celui de la manifestation, là où tout se passe.

L’artwork de Quadra a été créé par Christiano Menezes. Basé autour de la signification du chiffre 4, le concept va beaucoup plus loin qu’on pourrait penser au premier abord. Andreas Kisser a expliqué :

Quadra est le mot portugais pour “terrain de sport” qui, par définition, est une zone limitée, avec des démarcations réglementaires, où, selon un ensemble de règles, un jeu a lieu. Nous venons tous de Quadras différents. Les pays, toutes les nations avec leurs frontières et leurs traditions ; la culture, les religions, les lois, l’éducation et un ensemble de règles où la vie se déroule. Notre personnalité, nos croyances, notre mode de vie, la façon dont nous construisons nos sociétés et nos relations, tout dépend de l’ensemble des règles avec lesquelles nous avons grandi. Les concepts de la création, des dieux, de la mort et de l’éthique…

Par la suite, le musicien a ajouté :

L’argent, nous sommes esclaves de ce concept. Qui est pauvre et qui est riche, c’est ainsi que nous mesurons les gens et les biens matériels. Peu importe votre Quadra, vous avez besoin d’argent pour survivre, c’est la règle première pour jouer à ce jeu appelé la vie. D’où la pièce sur la pochette. Dessus se trouve le crâne d’un sénateur, qui représente l’ensemble des règles et des lois qui nous régissent. La carte du monde sur sa tête, qui délimite les frontières de toutes les nations, représente les lignes imaginaires séparant les peuples par les concepts de race et de religion.

Trivium – What The Dead Men Say

What The Dead Men Say est le neuvième album de Trivium. Il a été produit par Josh Wilbur, connu pour ses travaux avec de nombreux groupes de la scène Metal, dont Korn, MegadethLamb Of GodGojira et Avenged Sevenfold entre autres.

Au moment de la sortie du premier single promotionnel, Catastrophist, Trivium s’est exprimé sur What The Dead Men Say. Matt Heafy a déclaré :

What The Dead Men Say est tout ce qu’est Trivium. Sur cet album, on peut entendre les meilleurs ingrédients du Trivium de n’importe quelle époque : passé, présent et futur. Vous allez pouvoir faire l’expérience de tout ce que le groupe sait faire en un seul album.

Katatonia – City Burials

City Burials signe le retour de Katatonia après une pause de quelques années. Dans un communiqué, l’équipe du groupe a écrit :

Avec les vents d’une nouvelle direction qui guident le groupe dans son dernier voyage, City Burials est le nouveau triomphe de Katatonia dans le domaine du Rock Progressif profond et énigmatique. Il représente les fruits d’un chapitre rajeunissant et profond de l’héritage du groupe, un catalyseur pour ses créateurs, avec une collection de moments construits à partir des fragments d’une vie en constante évolution. Compilée dans l’une de leurs œuvres et déclarations modernes les plus importantes à ce jour, l’instrumentation finement peaufinée offre une toile de fond multitexturée avec la voix de Jonas Renkse nous guidant à travers ces dernières épreuves de perte et de ruine.

Currents – The Way It Ends

The Way It Ends est un prolongement thématique et spirituel du premier album de Currents, The Place I Feel Safest (2017), dense, impactant et intelligemment construit, et une suite directe du très varié et cinglant EP, I Let The Devil In (2018).

L’album montre une certaine expérimentation à laquelle une partie des fans du groupe ne s’attendaient pas. Au premier abord, certains seront déconcertés par ce changement de direction par rapport au son plus lourd des sorties précédentes. Cependant, après quelques écoutes, il paraîtra évident qu’il s’agit d’un pas en avant pour les musiciens de Currents, qui ont su allier Metalcore frappant et compositions subtilement réalisées.

Lamb Of God – Lamb Of God

Cet album qui succède à VII : Sturm Und Drang, publié en 2015, marque les premiers enregistrements du groupe avec Art Cruz, qui a rejoint Lamb Of God en juillet dernier pour remplacer le batteur et membre fondateur, Chris Adler. Le fait que ce neuvième album soit éponyme témoigne de la fierté et de la satisfaction du groupe à l’égard de ces chansons et de cette période de leur créativité. En effet, c’est ce que Randy Blythe, le frontman du groupe, a déclaré dans un communiqué au moment de l’annonce de LOG.

Alors que les classiques As The Palaces Burn (2003) et Ashes Of The Wake (2004) se concentrent sur des thèmes spécifiques, Lamb Of God (2020) adopte une vision plus large, attirant l’attention sur l’intolérance, l’apathie et l’injustice, tant aux États-Unis qu’à l’étranger, et en présentant un argument contre ces phénomènes. L’album aborde un large éventail de questions, notamment la crise des opiacés (On The Hook) et les fusillades dans les écoles (Reality Bath), ainsi que l’époque où le chanteur Randy Blythe protestait aux côtés des autochtones à Standing Rock (Routes). La chanson New Colossal Hate, qui a servi de troisième single promotionnel, creuse la rhétorique d’exploitation et l’”aliénation” persistante des personnes marginalisées qui continuent à diviser le peuple.

Misery Signals – Ultraviolet

L’un des groupes de Metalcore les plus influents et les plus vénérés de la dernière décennie, Misery Signals, a fait son retour en 2020, avec la sortie indépendante et autofinancée de son quatrième album, Ultraviolet.

Ce disque marque la première sortie complète du groupe en sept ans, et la première avec le chanteur fondateur Jesse Zaraska depuis leurs débuts en 2004, Of Malice And The Magnum Heart.

Jesse Zaraska s’est exprimé sur l’orientation des paroles de l’album :

C’est un disque qui donne beaucoup plus d’espoir que ceux qui l’ont précédé, et je pense qu’en tant que personne plus âgée, c’était important de se diriger dans cette direction. J’ai essayé de créer un disque de Misery Signals qui soit plus positif sur le plan des paroles que les sorties précédentes, quelque chose que je pourrais soutenir en tant que père. Bien qu’il y ait encore pas mal de tension et d’obscurité, il y a beaucoup plus de lumière.

Unleash the Archers – Abyss

L’album a été enregistré, mixé et masterisé par Jacob Hansen des Hansen Studios aux Pays-Bas (Volbeat, DelainAmaranthe), tandis que le guitariste Andrew Kingsley s’est chargé de la production.

La voix puissante de Brittney brille plus que jamais, accompagnée par d’innombrables riffs peaufinés sur des guitares sept cordes et des synthétiseurs très bien intégrés au son du groupe. Ce qu’Unleash The Archers propose ici est facilement l’un des meilleurs albums de Power Metal de ces dernières années.

Intervals – Circadian

Cet album de huit titres succède à The Way Forward, publié en 2017. Il est destiné à être écouté comme une pièce unique, avec une attention obsessionnelle portée au flux du disque.

L’opus met en avant la force créative du groupe, Aaron Marshall, qui explore de nouveaux territoires sonores derrière un mur de guitares, de percussions et d’arrangements méticuleux qui ne manqueront pas d’enthousiasmer les fans de longue date du groupe tout en accueillant de nouveaux venus. Certains morceaux contiennent aussi des invités de marque.

Circadian a été co-produit par M. Marshall et son collègue torontois Sam Guaiana (SilversteinObey The Brave, Like Pacific) – marquant la première fois que l’estimé producteur a travaillé sur un disque instrumental. C’est également la première fois que la plupart des travaux sur un disque de Intervals ont été réalisés localement à Toronto. Par conséquent, M. Marshall a eu l’occasion de s’impliquer plus que jamais dans le processus de production et de mixage.

Dark Tranquillity – Moment

Dark Tranquillity aura marqué 2020 avec l’une des meilleures sorties de Death Metal Mélodique. Au moment de la publication de Moment, le groupe a commenté :

Nous sommes fiers de sortir notre douzième album, Moment. Cela fait longtemps qu’on y travaille et nous espérons que cela vous touchera et vous donnera une sorte de répit en ces temps difficiles.

AC/DC – Power Up

Cet album qui succède à Rock Or Bust de 2014 met en vedette Brian Johnson (chant), Angus Young (guitare), Stevie Young (guitare), Cliff Williams (basse) et Phil Rudd (batterie).

Power Up a été enregistré sur une période de six semaines en août et septembre 2018 aux Warehouse Studios de Vancouver avec le producteur Brendan O’Brien, qui a également travaillé sur Black Ice en 2008 et Rock Or Bust en 2014.

À l’occasion de la sortie du premier single, Shot In The Dark, Angus Young a déclaré à USA Today que Power Up était “un hommage” à son frère décédé, le guitariste rythmique de AC/DC, Malcolm Young, qui est mort en 2017, des suites d’une démence, à l’âge de 64 ans. Malcolm est crédité en tant qu’auteur sur les 12 titres de Power Up.

Je pense qu’il serait fier du travail que nous avons fait pour lui. Le titre que nous avons donné à l’album, Power Up, résume assez bien la situation. Quand il prenait sa guitare, il ne faisait plus qu’un avec l’instrument. Disons-le ainsi : Quand il jouait de la guitare, on aurait dit qu’il y avait deux personnes qui jouaient.

Plini – Impulse Voices

Le virtuose australien de la guitare, Plini, a sorti son nouvel album, Impulse Voices, à la fin de l’année, pour conclure l’année 2020 sur une note plus lumineuse.

Impulse Voices a été co-produit et mixé par Simon Grove. L’album met en vedette Chris Allison à la batterie, Simon Grove à la basse, avec des contributions de Dave Mackay au piano et au synthétiseur, John Waugh au saxophone, Amy Turk à la harpe électro-acoustique, et des productions supplémentaires de Devesh Dayal et Aleksandra Djelmash. Quant à l’artwork, il a été conçu par Alex Pryle, un collaborateur de longue date.

Palm Reader – Sleepless

En contraste avec Plini, Palm Reader a décidé de finir l’année en délivrant un concentré de musique sombre, particulièrement poignant, sous la forme de Sleepless.

Le groupe se présente de la manière suivante :

Nous sommes Palm Reader. Nous jouons fort, nous jouons vite, nous jouons du lourd et nous jouons à fond. Ce groupe a commencé avec rien d’autre à l’esprit.

Mentions honorables

  • Akhlys – Melinoë
  • August Burns Red – Guardians
  • Body Count – Carnivore
  • Bury Tomorrow – Cannibal
  • I Am Abomination – Passion Of The Heist II
  • Lorna Shore – Immortal
  • Nightwish – Human. :II: Nature.
  • Ozzy Osbourne – Ordinary Man
  • Polaris – The Death Of Me
  • Testament – Titans Of Creation

Les pépites françaises

Benighted – Obscene Repressed

Igorrr – Spirituality and Distortion

Novelists Fr – C’est La Vie

Trepalium – From The Ground

Les EPs

Inferi – Of Sunless Realms

Bilmuri – Eggy Pocket

Les singles

Seulement les groupes qui n’ont pas sorti d’album ou d’EP cette année étaient éligibles dans cette catégorie.

Erra – Snowblood

Spiritbox – Constance

Veil Of Maya – Outsider

Gojira – Another World

System Of A Down – Genocidal Humanoidz

Tags : Heavy Metal