The Dear Hunter, un groupe de Rock Progressif sublime (guide d'écoute/à découvrir)

à 13 h 31 min
Lecture 7 min.
The Dear Hunter
© The Dear Hunter (Presse)

Tous les métalleux connaissent MetallicaSlipknotIron MaidenGojira, etc. Ce sont des incontournables, mais qu’en est-il des nouveaux venus ou des pépites cachées ?

Dans cette série de découvertes, nous allons vous accompagner dans le catalogue d’artistes moins connus, et de jeunes groupes qui s’annoncent comme les futurs colosses du genre.

Ce format n’a pas pour but de tout vous apprendre sur ces groupes, mais plutôt d’être une brève introduction, une sorte de synopsis qui donne envie de plonger plus profondément dans l’univers de ces artistes qui vivent dans l’ombre des géants du genre précités.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à The Dear Hunter, le groupe de Rock Progressif américain.

The Dear Hunter

The Dear Hunter est un groupe de Rock Progressif américain fondé en 2005 à Providence (Rhode Island). Il est actuellement constitué de Casey Crescenzo (chant, guitare, clavier), Maxwell Tousseau (guitare, clavier, choeurs), Robert Parr (guitare, clavier, choeurs), Gavin Castleton (clavier, choeurs), Nick Sollecito (basse) et Nick Crescenzo (batterie, choeurs).

À ce jour, la discographie du groupe compte de nombreux EPs et 7 albums : Act I : The Lake South, The River North en 2006, Act II : The Meaning of, and All Things Regarding Ms. Leading en 2007, Act III : Life and Death en 2009, The Color Spectrum en 2011, Migrant en 2013, Act IV : Rebirth in Reprise en 2015 et Act V : Hymns with the Devil in Confessional en 2016.

Recommandé pour les fans de : Coheed And Cambria, Circa Survive, Manchester Orchestra, Thank You Scientist, Haken, Karnivool, etc…

La première chanson à écouter

The Dear Hunter est certainement l’un des groupes les plus consistants. Chaque album est bon et le groupe n’est jamais à court d’idées. Il arrive à rester frais et proposer de la musique de grande qualité même avec son rythme de publication effréné.

Alors, par où commencer ? Il doit bien y avoir un point de départ, et quoi de mieux qu’un single – une seule chanson qui représente au mieux le son global de la formation – pour que vous sachiez en quelques minutes si ce groupe est fait pour vous ou non ?

Gloria était l’un des singles promotionnels du dernier album en date de TDH, et représente parfaitement ce que vous pourrez trouver dans le reste du catalogue du groupe !

Le premier album à écouter

Pour parler correctement de cet album, il faut faire un point sur The Dear Hunter et sa série d’albums concepts présentés sous forme d’actes. Un jour, Casey Crescenzo, le cerveau du groupe, a entrepris de raconter une longue histoire à travers 6 albums. Act I est la première partie du récit en six actes. C’est le début de l’histoire qui se déroule à l’aube du XXe siècle. Cet opus traite de la naissance et de l’enfance du personnage principal. Ce dernier est connu sous le nom de The Dear Hunter ou The Boy. Il est le fils d’une prostituée nommée Mme Terri. Act II commence avec la mort de la mère du personnage principal. Il se rend alors dans une maison close voisine dans l’espoir d’en apprendre davantage sur sa mère et sa vie en tant que prostituée. Il finit par tomber amoureux d’une prostituée nommée Mme Leading. Peu de temps après, leur relation se brise et il la quitte en raison de son regrettable métier.

Au début de l’acte III, le protagoniste devient un soldat et se bat pour échapper à son passé. Plus tard dans l’album, le héros est sauvé d’une attaque au gaz moutarde par un soldat anonyme. Par coïncidence, The Dear Hunter retrouve son père. De plus, le soldat qui l’a sauvé n’est autre que son demi-frère. Lors de la guerre, le demi-frère est tué au combat et le protagoniste voit son père ne montrer aucune émotion vis-à-vis de la tragédie, ce qui le rend furieux. Il décide alors d’empoisonner son père et de voler l’identité de son frère. Il exécute son plan dans l’espoir de pouvoir vivre avec sa belle-mère après la guerre, car il ressemble beaucoup à son défunt demi-frère. L’album se termine sur les pensées de The Boy, qui espère qu’un “jour ou l’autre, il réapprendra à aimer”. Act IV suit la conclusion de l’acte III. Le personnage principal assume l’identité de son demi-frère décédé après la résolution de la Première Guerre mondiale. Finalement, dans l’acte V, The Dear Hunter doit faire face aux terribles conséquences de ses actions.

Act V est sorti le 9 septembre 2016 via Equal Vision Records. Il a été produit par Casey Crescenzo, mixé par Mike Watts et masterisé par Mike Kalajian. De nombreuses personnes ont travaillé sur cet album. Seulement un an sépare Act IV : Rebirth in Reprise et Act V : Hymns with the Devil in Confessional. Une grande partie de Act V a été enregistrée en même temps que Act IV. Malgré tout, chacun de ses opus a une identité bien distincte. Pour le moment, Hymns with the Devil in Confessional est le chapitre le plus musicalement varié. Il est plus sombre et plus profond que les autres, et fournit un niveau de complexité qui souligne les épreuves émotionnelles du personnage. On retrouve du Rock, du Blues, du Jazz, de la musique folk et de la musique classique. The Dear Hunter ne cherche pas particulièrement à appartenir à un genre. Il souhaite juste s’exprimer.

La série peut être qualifiée d’oeuvre majeure, de par son ampleur et sa qualité. Pour le moment, aucun groupe du genre n’a osé s’attaquer à une tâche pareille. C’est déjà assez difficile d’écrire un bon album, alors six opus à la suite avec une histoire remplie de détails qui s’entremêlent, on oublie. Et pourtant, Casey Crescenzo le fait avec brio. Act V est l’avant dernier volet du plus colossal “opéra rock” jamais réalisé à ce jour. Il est plus posé et moins festif que Act IV. Il s’éloigne également un peu du Rock des débuts, au profit de nombreux passages symphoniques. D’ailleurs, Casey Crescenzo a confirmé que Act V sera le dernier opus dans un style Rock. Le prochain et dernier album, Act VI, sera très spécial et terminera la série en apothéose. Il semblerait que Casey Crescenzo prévoit de réaliser une symphonie. Le dernier volet s’inscrira donc probablement dans le domaine de la musique classique. En outre, malgré le fait que Act V soit le fruit d’un long développement narratif, il n’est pas réservé aux fans de longue date. Il est tout à fait accessible aux néophytes.

Act V : Hymns With The Devil In Confessional :

Quelques incontournables

Nous terminerons cette petite séance de découverte par une compilation des titres incontournables du groupe.

Les plus gros succès en studio :

Les immanquables en concert :

Le dernier album en date du groupe, Act V : Hymns with the Devil in Confessional, est sorti le 9 septembre 2016 via Cave and Canary Goods et Equal Vision Records.