Slipknot publie une nouvelle chanson, The Dying Song (Time To Sing), et révèle les détails de son septième album

Slipknot
The End, So Far

Review de , le

Ah Slipknot, voilà un groupe qui a su, à l’instar de Korn, se renouveler et revenir au top niveau. Après un We are not your kind qui, pour moi, frôlait l’excellence (mis à part Spiders), The end so far était très attendu. Surtout après la sortie de The chapeltown rag qui a fait comprendre à tout le monde que les p’tits gars de l’Iowa étaient toujours énervés. Même si The Dying song et ensuite Yen ont divisées car plus subtiles, personnellement, je m’attendais à un véritable banger tant les trois chansons mises en avant pour sa promotion, étaient à mes yeux excellentes.

Sauf que voilà, j’ai comme l’impression que ces trois là sont la belle vitrine et qu’une fois dans le magasin, on est quand même un peu déçu. Que Slipknot innove, c’est bien, car après autant d’années de carrière et l’âge avançant, il est normal qu’on veuille changer un peu (un Marilyn Manson l’a excellement fait avec The pale emperor, avant de nouveau se casser la gueule avec We are chaos).

On attaque donc cet opus avec Adderall… Je pense que beaucoup de fans en lançant la song vont se dire qu’ils ont miss-click, qu’ils ont ripé sur un vieil album des 70s. Et non, c’est bien du Slipknot. Intro pour le moins déstabilisante, car au antipode de l’essence du groupe. Habitués à des débuts courts mais violents, là c’est une ballade un peu mélancolique qui déstabilise. Au final, cette chanson est très bonne… mais si un autre groupe l’avait sorti ! Le refrain reste en tête mais jamais de la vie on s’imagine fredonner du Slipknot avec celle là.

Ensuite, le triptyque Dying-Chapeltown-Yen déjà connu et que j’adore car là ils innovent, surtout sur Yen, mais en restant eux même. Et c’est parti, on rentre dans l’inconnu. Hive mind commence et le riff nous dit quelque chose. On l’a déjà entendu c’est sûr. Et après plusieurs secondes de réflexion : mais c’est bien sûr, c’est le riff de fin de Irresponsible hate anthem du Révérend déchu Manson. Légèrement incompréhensible, car on imagine très mal Slipknot plagier ou ne pas connaître Antichrist superstar, un album qui a marqué le metal. Mais bon, soit, même riff, mais ok, la chanson est bonne.

Warranty suit et là on retrouve nos compères énervés. Avec un refrain qui je pense va envoyer en live en faisant participer le public. Et puis on retombe un peu avec les expérimentations : Medicine est quand même assez moyenne, Acidic aussi. Il y a clairement un creux. Heirloom enchaine et ça remonte légèrement. Pas incroyable, mais c’est déjà mieux. Même si comme les deux précédentes, cela ne ressemble pas à du Slipknot.

Heureusement, H377 revient nous mettre une bonne claque et là on respire de nouveau. On a ce qu’on est venu chercher. De Sade est à la frontière : mi-expérimentation mi-Slipknot. Corey chante plus qu’il hurle, les riffs sont efficaces, mais c’est pas du niveau d’un Gray chapter ou d’un We are not your kind avec quasiment que des pépites qui s’enchainent.

Et on finit avec… Finale ! Comme l’intro, ça déstabilise. Les deux extrémités sont pour moi bonnes mais ce n’est pas ce que je veux quand je lance un skeud des Knot ! Clairement, ils ont voulu innover, comme avec Spiders ou My pain sur l’opus précédent. Mais cela ne prend pas pour ma part.

Cela ressemble à All hope is gone, pas musicalement mais dans le niveau des chansons : certaines sont juste incroyables, à se damner et on ne peut que tirer notre chapeau et d’autres sont vraiment fades. A la différence que là, ces dernières ne sont pas du Slipknot banal et peu original comme sur AHIG, c’est de l’expérimentation bizarre, ratée à mon avis. Mais bon, à part sur leurs deux premiers albums, c’est un peu ça à chaque fois : 3-4 bangers de fou et le reste un peu osef, on va pas se mentir.

Le principal, c’est qu’ils ont de la matière à rajouter pour leurs lives, de vraies chansons qui vont se faire soulever les foules. Et on attend donc avec impatience leur tournée européenne de The end, so far, en espérant qu’ils fassent les bons choix au niveau de leur setlist 🙂

Vous avez déjà voté !

2 Commentaires

  1. Autant vous dire je suis un très gros maggot et cet album comme chaque album du Knot est unique et différents des autres. La patte du groupe se retrouve dans des riffs entraînant avec une percussion très travaillé, des ambiances glauques, des refrains percutants. Dire que Aderall ou Finale est un bouleversement non, ils ont toujours allié le bourrin au mélodique c’est leur signature. Depuis le premier album au dernier. Cet album est clairement sous évalué mais il faut plusieurs écoutes pour découvrir toutes les subtilités. Car au premier abord certains morceaux sont déroutants et comme toujours la mélodie s’insinue petit à petit et on finit par la retenir et la chantonner sans s’en rendre compte. Bref la magie du Knot. Je n’ai pas de chansons préférée car cela s’écoute comme un tout. Avec un début et une fin.

  2. J’ai regardé pas mal d’avis sur des sites différents de cet album et quelque chose m’interpèle, c’est qu’aucun n’apprécie “Finale” la dernière chanson de l’album.
    Alors que c’est une que j’ai directement ajouté à ma playlist à la sortir de l’album.

    Certes ce n’est pas un morceau qui à l’ADN Slipknot, mais je la trouve moins “surprenante” qu’Adderall. Mais on va dire que c’est mon “Snuff” de l’album, un peu mélancholique rock avec un bon riff de guitare au refrain.

    En tout cas, merci pour la review !

Les publications ou les commentaires des utilisateurs ne reflètent pas les opinions de MetalZone, et aucun membre de l'équipe ne pourra être tenu responsable des propos des utilisateurs. Tout commentaire ne respectant pas la loi sera supprimé. Vous pouvez nous contacter pour signaler un commentaire abusif.