Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"

à 10 h 11 min
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Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"
© Tetralens

À l’occasion du récent show de Molybaron au Motocultor Festival, les membres du groupe de Metal Français ont accordé une interview à Tetralens pour MetalZone.

Molybaron est catégorisé comme un groupe de Rock et Metal Progressif franco-irlandais originaire de l’île de France. Le groupe a été fondé vers 2015 par le guitariste et chanteur irlandais Gary Kelly.

Tous les membres du groupe étaient présents pour cette interview, à l’exception du leader, Gary Kelly, qui a dû s’éclipser.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

L’été a été assez dense pour vous, combien de shows avez-vous fait au total ?

On a fait un festival dans le nord de la France, qui s’appelle le Rock’N, il y avait Les Tambours du Bronx avec nous, c’était très cool. Ensuite – en termes de festivals – nous avons fait le Hellfest, c’était vraiment super, le même jour que Metallica, donc il y avait beaucoup de monde et un super public. Puis on a fait le Werchter en Belgique, toujours avec Metallica, et là c’était juste incroyable, dantesque. Et maintenant nous sommes au Motocultor, donc [nous avons] fait beaucoup de belles dates, de superbes scènes, avec une très bonne organisation et des groupes géniaux.

Pour le moment, la seule date qu’il nous reste est la Headbangers Parade, avec Architects, Tesseract, Northlane et Sleep Token, en Hollande – en janvier. Ça va être cool. Nous travaillons sur d’autres dates, mais nous ne pouvons rien annoncer pour le moment.

Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"

Pouvez-vous donner un bref historique du groupe pour ceux qui vous découvriraient à travers cette interview ?

[Molybaron] est né aux alentours de 2014, lorsque Gary s’est dit qu’il voulait former un groupe. Il a écrit quelques chansons et a ensuite essayé de trouver des musiciens ; il a rencontré Steven, puis quelques autres musiciens. […] On a fait le premier album, on cherchait un batteur et un chanteur parce que Gary n’était pas censé chanter au début.

Quand le temps est venu de trouver un chanteur, il a enregistré une petite démo et a dit : “C’est comme ça qu’il faudrait chanter”, et on a dit : “Mais c’est très bien en fait, tu seras le chanteur”. Et puis, nous avons officiellement sorti l’album et commencé les concerts début 2017. Depuis 2017, on fait des concerts, et maintenant on approche du 50e show.

Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"

Musicalement, comment se déroule votre processus de création ?

Gary est le cerveau, il compose 99% des chansons, nous lui envoyons des idées et ensuite ils forment les chansons. Le travail d’équipe vient plus vers la fin du processus [pendant l’enregistrement]. Il aime travailler seul. Parfois, ça nous arrive de trouver des idées en répétition, mais nous ne sommes pas du genre à prendre une semaine ensemble pour composer. Avec la technologie d’aujourd’hui, on peut tout faire soi-même à la maison. N’importe qui peut faire le meilleur album de tous les temps dans sa chambre – entre un peu d’équipement à 2000 euros et un studio à 1 million, parfois les gens ne font pas vraiment la différence.

Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"

En ce qui concerne vos inspirations individuelles au sein du groupe, est-ce qu’elles se recoupent toutes ?

La plupart du temps, nous faisons vraiment confiance à Gary, parce qu’il a vraiment sa propre façon de voir les choses, et ce qui est drôle, c’est qu’il n’écoute [presque] pas de musique. Parfois, il compose des riffs, et on lui dit : “Ça ressemble beaucoup à Mastodon“, et il fait : “Oh vraiment ? Je ne sais pas, je n’ai jamais entendu [telle ou telle chanson]”. Il est assez pur d’esprit, et il n’est pas influencé par d’autres choses. D’un autre côté, il est très attentif à tout ce qu’il entend. […] Évidemment, il a ses favoris, ses classiques, ce qu’il aime c’est And Justice For All… de Metallica, pour le côté très rythmique ; il aime aussi le compositeur de musique de film Hans Zimmer, etc.

Molybaron sur les difficultés de faire de la musique originale : "Au début, quand on cherchait des concerts, c'était l'enfer"

Comment définiriez-vous le style du groupe ?

C’est surtout du Metal Alternatif, du Metal moderne. C’est du “metal où ça ne gueule pas”, c’est ce qu’on dit en général. Au début, on avait du mal à se définir, et ça nous énervait, parce qu’on ne savait pas comment se présenter. Avant d’avoir un tour manager, quand on cherchait des concerts, c’était l’enfer, parce que les salles nous disaient : “On ne sait pas quel style vous êtes, on ne sait pas comment vous classer, on ne sait pas avec qui vous mettre”, etc.

Une des mauvaises critiques que nous avons vu sur le premier album, il y avait un gars qui disait : “Je ne sais pas ce que j’écoute, il y a trop de styles”, etc. Mais je pense qu’avec le temps, notre style devient de plus en plus précis. Avec la basse très présente au premier plan et la voix de Gary.

Molybaron – Animals :

À propos de Tetralens

Cette interview a été réalisée par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

Tetralens est une photographe basée à Paris. Si vous souhaitez discuter avec elle de son travail et/ou collaborer avec elle, vous trouverez toutes ses informations ci-dessous !

TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.