L'industrie musicale française va chuter de 43% en 2020 en raison de la COVID-19, selon une étude

à 12 h 24 min
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L'industrie musicale française va chuter de 43% en 2020 en raison de la COVID-19, selon une étude
© Isaiah Bekkers

Un nouveau rapport met en lumière l’ampleur des pertes subies par le monde de la musique en France suite à la pandémie de coronavirus (COVID-19). Conduite et publiée par Tous Pour La Musique, une association d’artistes, de producteurs, de managers musicaux et autres, l’analyse brosse un tableau très sombre de l’industrie musicale française, y compris ses pertes actuelles et son chemin vers la reprise.

L’étude de 30 pages indique d’emblée que les revenus de la musique en France vont chuter de 43% (d’une année sur l’autre) d’ici la fin de 2020, ce qui représente une perte de plus de 4,5 milliards d’euros. Certes, ce chiffre semble suspect – la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) indique dans son rapport annuel que les recettes mondiales de l’industrie de la musique enregistrée se sont élevées à environ 20 milliards de dollars en 2019 – mais il fournit un contexte révélateur concernant les perspectives du marché national de la musique.

Tous Pour La Musique note que la baisse totale des revenus marque une chute sans précédent par rapport aux revenus de l’industrie musicale française d’avant la COVID-19, les difficultés budgétaires de la récession devant s’étendre bien au-delà de 2020. En outre, les pertes dans le domaine de la musique enregistrée (20%), des spectacles vivants (83%) et d’autres secteurs de l’industrie sont révélatrices des effets considérables de la pandémie sur les revenus.

En coordination avec les mesures de distanciation sociale, la diminution des sorties publiques et le ralentissement économique général largement rapporté, ces baisses de revenus spécifiques à la musique entraîneront une baisse de 23% (250 millions d’euros) des collections de la SACEM en 2020, selon Tous Pour La Musique. Ce chiffre est à peu près conforme aux collections annuelles de la SACEM précédemment déclarées.

De plus, l’étude met en évidence une diminution de 36% des revenus d’une année sur l’autre dans les “marchés connexes”, notamment la diffusion en continu, la fabrication d’instruments de musique, la fabrication d’équipements audio, etc. À partir de là, l’analyse détaillée met en évidence les pertes de l’industrie musicale française entre mars (pendant le début de la crise sanitaire) et mai, en particulier les pertes de droits d’auteur dues au coronavirus (23% sur un an), ainsi que les licenciements et les mises à pied.

La France n’est pas la seule nation à avoir subi de lourdes pertes dans l’industrie musicale à cause du nouveau coronavirus. Partout dans le monde, le secteur des événements en direct – y compris les promoteurs, les salles de concert et surtout les artistes – a été particulièrement touché. Les petits promoteurs et les petites salles se battent pour leur survie, tandis que les grandes sociétés comme Live Nation et AEG sont confrontées à un déclin monstrueux.

Les magasins de disques indépendants ont également eu beaucoup de mal à se maintenir à flot, principalement en raison du confinement total mis en place au début de la pandémie. Mais, heureusement, certaines organisations et de nombreux individus ont pris des mesures pour aider les entreprises à résister à la tempête et à garder leurs portes ouvertes.

Source : Digital Music News

Tags : Heavy Metal