Dans une récente interview accordée à Trunk Nation With Eddie Trunk, David Ellefson s’est confié à propos de son licenciement de Megadeth il y a cinq mois, quelques jours après la publication sur les réseaux sociaux de messages sexuellement explicites et de séquences vidéo impliquant le bassiste et une jeune femme qui n’est pas son épouse.
Peu après l’apparition des vidéos de lui sur Internet, David Ellefson a publié une déclaration sur les réseaux sociaux niant toutes les allégations selon lesquelles il aurait abusé une fan mineure. Il a également déposé une plainte auprès de la police de Scottsdale, en Arizona, pour distribution illégale d’images sexuellement explicites de lui par des délinquants inconnus.
Dans la plainte, David a admis avoir échangé des SMS sexuellement explicites avec une jeune femme néerlandaise, qui a enregistré une vidéo de plusieurs de leurs “masturbations” virtuelles sans son consentement et l’a partagée avec des amis (selon David Ellefson, la jeune femme avait 19 ans au moment de leur première rencontre sexuelle virtuelle).
David Ellefson, qui vit à Scottsdale, a pris connaissance de la vidéo le 9 mai, lorsque la déclaration “David Ellefson de Megadeth est un pédophile” est apparue sur les réseaux sociaux.
La réaction de David Ellefson
David Ellefson a déclaré : “Toute allégation selon laquelle quoi que ce soit est illégal [est fausse]. Il n’y avait rien d’illégal. Et c’est pourquoi j’ai immédiatement engagé un avocat pénaliste.”
“Je suis allé directement au commissariat de police. Et juste pour info, le méchant ne va pas au poste de police. Ok ? Donc, juste pour être clair. Le gars qui n’a rien fait de mal, il va au poste de police. C’est pourquoi je suis allé au poste de police, j’ai déposé une plainte et je les ai laissé s’en occuper.”
“Je pense qu’il y avait une grande peur de – on parle toujours de la ‘Cancel Culture’ et tout ça. Et je disais : ‘Écoutez, ce n’est pas moi’. J’avais tous les droits de m’élever contre ça et de me défendre contre ça. Je m’en suis remis aux avocats et aux services de police et je les ai laissés s’en occuper, ce qu’ils ont fait.”
Son retrait de la vie publique
David a également abordé sa décision de se retirer des réseaux sociaux et de ne pas donner d’interviews pendant quelques mois, le temps que les choses se tassent, tant sur le plan personnel que professionnel.
“Il est certain que le temps guérit les blessures dans ces cas-là, ce qui est bien. Et c’était – je n’avais rien fait de mal ; il n’y avait rien d’illégal ; et vous laissez couler”.
“Pour moi, c’est comme si j’avais pris du recul et fait le vide dans ma tête. J’ai quitté tous les réseaux sociaux. J’ai un compte Facebook que je ne gère même pas, juste pour des raisons professionnelles et tout, mais je m’en suis détaché. Et je pense que ça aide.”
Lorsque Eddie Trunk a fait remarquer que la seule infraction apparente dans cette affaire réside dans le fait de savoir qui a divulgué la vidéo susmentionnée, David Ellefson a répondu : “Absolument. C’est pourquoi je n’ai pas engagé un avocat civil pour poursuivre les gens pour un million de dollars. J’ai engagé un avocat pénaliste, et ce qu’il fait, c’est intenter des procès pour mettre les gens en prison”.
“Parce que c’est un crime. Vous ne pouvez pas faire des choses comme ça – mettre des choses en circulation, du contenu – et ne pas avoir de sanction. C’est un crime. Les gens pensent qu’ils peuvent – et pas tout le monde ; je ne dis pas tout le monde – mais il y a une faction qui pense juste que cela peut être fait comme une blague et pour le plaisir, mais ce n’est pas possible.”
“Bien sûr, c’est Internet, donc les gens vivent dans des pays étrangers ; il y a tous ces paramètres. C’est pourquoi la meilleure chose à faire, je pense, c’est, tout d’abord, de s’éloigner de ces plateformes, parce que c’est un terrain propice à ce genre d’affaires.”
À propos de sa famille
À la question de savoir si sa famille le soutenait, David Ellefson a répondu : “Pas tellement de soutien, pas tellement de compréhension… Papa est dans un groupe de Rock, et pas n’importe lequel : Megadeth. Regardons les choses en face : nous sommes un groupe qui a un historique”.
“Et il ne s’agit pas du tout de décrire quoi que ce soit à propos du Megadeth actuel, car, évidemment, 2021 n’est pas ce qu’il était en 1986. Mais il y a une raison pour laquelle il y a eu un Behind The Music [émission spéciale de VH1].”
“J’ai essayé d’être très transparent, et je pense que c’est ce que nous avons fait dans ce groupe au fil des années. Je me suis confié sur le fait que je me suis débarrassé des drogues et de l’alcool il y a des années.”
“En ce qui concerne la vie de famille, j’étais dans Megadeth au départ, et les familles sont venues après.”
“Encore une fois, je pense qu’il y a une réconciliation des styles de vie, que c’est comme : ‘OK, papa est dans le cirque, il est le gars Rock ‘N’ Roll et tout ce qui va avec’, y compris une vie très confortable qui vous donne des opportunités que vous n’auriez pas dans une autre vie.”
“En même temps, cela ne vous donne certainement pas le droit de sortir et de vous comporter mal.”
“Je me souviens d’Ace Frehley [ex-guitariste de Kiss], il y a des années, et ce n’est pas du tout pour le dénigrer, mais je me rappelle qu’il y avait une citation d’Ace, il disait : ‘Les drogues et les filles sont un risque professionnel’.”
“Je me souviens avoir lu ça quand j’étais enfant. Et je ne l’avais pas compris à l’époque. Et puis plus tard dans la vie, j’ai compris que c’était comme une prime de risque, si vous voulez.”
“Dans toute vie, il y a ça, et il se trouve que c’est l’un de nos modes de vie ici dans le monde de la création, surtout durant les tournées Rock ‘N’ Roll.”
