Lors d’une récente apparition dans le podcast Broken Record du producteur Rick Rubin, Henry Rollins, l’icône de Black Flag, a parlé de sa décision d’arrêter de faire de la musique il y a 15 ans, après avoir passé plus de dix ans à enregistrer et à faire des tournées avec Rollins Band, son groupe de Rock alternatif.
Il a dit : “Quand j’étais plus jeune, un jour je me suis réveillé et j’ai réalisé que j’en avais fini avec la musique. Je ne détestais pas ça. C’est juste que je n’avais plus de paroles, plus rien à dire.”
“J’ai appelé mon manager de l’époque et j’ai dit que j’en avais fini avec la musique. Il touchait 15 %, et c’était bien pour lui. Il n’était pas content de cette décision. Heureusement, j’avais assez de tournages, de doublages, de documentaires et de conférences pour compenser, et maintenant je suis plus occupé que jamais.”
“J’ai quitté [la musique] avant de devoir jouer mes vieux tubes encore et encore pour pouvoir manger.”
Il a poursuivi : “J’ai parlé avec de grandes rock stars du fait qu’elles jouent les mêmes chansons tous les soirs depuis 40 ans. Et l’une d’entre elles, que j’apprécie beaucoup, m’a dit : ‘Ouais, c’est ce que les gens veulent’. […] C’est un gars de la vieille école, encore plus vieux que moi. Et il a dit : ‘Tu dois rendre les gens heureux’. J’ai dit : ‘Oh vraiment ? Ça ne m’a jamais traversé l’esprit’. Et il m’a demandé : ‘Qu’est-ce que tu recherches ?’. Ce à quoi j’ai répondu : ‘Je fais juste ce qui m’appelle’. Il m’a demandé si ça marchait pour moi, et j’ai répondu que j’avais besoin d’un ticket de bus pour rentrer chez moi [rires]. Mais au final, c’est juste deux façons d’aborder la vie.”
Il a ajouté : “Son truc, c’est de faire le show, jouer ce que tout le monde veut entendre et que tout le monde soit content. Et ça n’a jamais été mon truc. Si les gens aiment ce que je fais, c’est cool. S’ils n’aiment pas, ils peuvent m’attaquer.”
“Je suis sûr que ces dernières années, il a chanté certaines chansons un million de fois. Et 50 000 personnes [dans tel ou tel stade] étaient vraiment heureuses. Ce n’est pas pour moi. Je préfère prendre des risques.”
