Tobias Forge de Ghost sur le thème de l'album à venir, Impera : "Toute tour qui devient trop grande finit par s'effondrer"

à 16 h 30 min
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Ghost joue un nouveau morceau inédit, Kaisarion, lors de sa tournée américaine avec Volbeat

Ghost sortira son cinquième album, Impera, le 11 mars via Loma Vista/Concord.

Selon l’équipe du groupe, Impera “voit Ghost être transporté à des centaines d’années de la période de la peste noire en Europe” traitée dans l’album précédent, Prequelle de 2018.

Ils expliquent (tel que traduit par MetalZone.fr) : “Le résultat est la contribution la plus ambitieuse et la plus incisive du catalogue de Ghost : Au cours des 12 chansons de Impera, des empires s’élèvent et s’effondrent, des messies en devenir font leur battage (financier et spirituel), des prophéties sont annoncées tandis que les cieux se remplissent de corps célestes divins et artificiels…”

“Dans l’ensemble, le thème abordé par Ghost, son plus actuel à ce jour, se déroule sur un fond mélodique, hypnotique et sombre, faisant de Impera une écoute pas comme les autres – mais profondément fidèle à l’univers du groupe.”

L’album semble prendre la forme d’un commentaire social actuel, nous présentant des parallèles désespérants entre notre situation actuelle et la morosité de la fin du XIXe siècle, entre autres.

Dans une récente interview accordée à Kerrang!, Tobias Forge, le cerveau du groupe, s’est étendu sur les thèmes centraux de l’album, déclarant notamment : “Je pense que l’époque victorienne [1837-1901] était très similaire à ce que nous vivons aujourd’hui, dans le sens où l’industrialisation élimine progressivement l’humanité.”

“Nous vivons à une époque où nous croyons que l’histoire appartient au passé, et que tout ce que nous vivons maintenant est éternel, que le futur est stable, etc. Ce n’est pas vrai. Nous avons peut-être les fondements d’une société qui pourrait survivre pendant un certain temps et fonctionner. Mais malheureusement, si vous regardez l’histoire, il y a un cycle naturel où une société est construite, puis elle est en quelque sorte perfectionnée, et ensuite elle s’effondre. Même celles qui sont des dictatures finissent par s’effondrer.”

Il a ajouté : “Toute tour qui devient trop grande finit par s’effondrer. C’est le cycle des choses.”

“Donc, d’une certaine manière, il faut détruire pour reconstruire. Mais cela ne signifie pas nécessairement que vous devez tout niveler à zéro.”

Plus tard dans l’interview, Forge a précisé qu’il était fier de l’album mais qu’il n’était pas vraiment d’humeur à fêter sa sortie, expliquant : “Je sais que beaucoup de gens qui sont créatifs, comme moi, ont l’impression que lorsqu’ils terminent un album, ils se renferment toujours un peu. Quand tu fais de la nouvelle musique, tu te sens vraiment bien. Et tout d’un coup, tu arrives à un point où tu te dis : ‘Je n’aime plus ce disque’.”

“Tu en as juste marre, parce que tu as travaillé très dur dessus pendant des mois. Et au bout d’un moment, tu perds un peu le fil, et tu dois te fier aux décisions que tu as prises : ‘C’est probablement la bonne, je ne sais pas, je n’arrive plus à entendre [la magie]’.”

“Ça change généralement une fois que le disque est sorti, parce qu’il n’est plus entre tes mains. Il devient ce qu’il est censé être, aux yeux de celui qui le regarde – ou aux oreilles de celui qui l’écoute. Ça fait du bien. C’est un peu comme voir son enfant réussir.”

Ghost – Call Me Little Sunshine :

Tags : Rock Ghost
Source : kerrang.com
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