Corpsegrinder de Cannibal Corpse raconte comment ses parents ont réagi au fait qu'il "criait comme un fou" pour devenir un chanteur de Death Metal

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Dans une récente interview accordée à Chaoszine, le chanteur de Cannibal Corpse, George “Cropsegrinder” Fisher, a parlé de ses débuts et des difficultés de devenir un chanteur de Death Metal.

Lorsqu’on a demandé à Corpsegrinder comment ses parents avaient réagi au fait qu’il devienne un chanteur de death metal, il a répondu : “Ma mère me disait : ‘Je t’entends crier comme un fou là-haut. Qu’est-ce que tu fais ?’ – ‘J’écoute de la musique, maman’.”

“Quand j’ai commencé à le faire, je ne crois pas que j’avais autant envie d’être dans un groupe. En 85 et 86, j’étais dans ma chambre tous les jours. Je ne faisais que ça, crier.”

“Mes amis venaient me voir à la maison et me disaient : ‘Hé, mec, on va aller au centre commercial’ ou autre chose. Et j’étais là : ‘D’accord, cool. Laisse-moi finir cette chanson, aide-moi à remettre l’aiguille sur le disque’. Mes amis étaient assis là, à me regarder. Et je m’en fichais. Je me disais juste : ‘Bien sûr que vous me regardez’.”

“Et finalement, au moment où Corpsegrinder est né, c’était en 1988… À cette époque, j’étais à fond : ‘Je n’arrêterai pas avant d’être dans un groupe, avant d’être sur scène et que les gens scandent mon nom, c’est ce que je ferai. C’est ce que je veux. Je veux être dans un groupe, je ne veux rien faire d’autre’.”

“Je voulais être comme Slayer, je voulais être comme Kreator, et rien ne pouvait m’en empêcher. Et ma mère, mon père, ils n’ont jamais essayé de m’en dissuader. En fait, les étés… Après mes 18 ans, j’ai beaucoup travaillé avec mon père. Il était dans le bâtiment et tout ça. Je travaillais donc avec lui, mais dès que je rentrais à la maison, dès que je pouvais, je prenais le micro, pour ainsi dire. Je n’avais pas de micro jusqu’à ce que j’en achète un quand j’étais dans Corpsegrinder. Il a fallu un certain temps avant que j’aille acheter mon propre micro dans un magasin. J’ai encore le reçu pour l’achat de ce [microphone] quelque part dans cette maison.”

Il a poursuivi : “La première tournée que j’ai faite avec Cannibal Corpse était en Europe. Immolation était là, on partageait un bus avec Immolation. Et je me souviens, j’étais juste un idiot. Les monstruosités qu’on faisait…”

“On avait fait environ 14 shows en Europe, avec Pestilence, et le groupe allemand Torture. Et c’était en 1993, je crois. Et tu sais, on faisait la première partie, alors on ne jouait pas beaucoup de chansons. Donc ma voix était bien. Et bien sûr, j’avais 23 ans. J’étais beaucoup plus résistant, pour ainsi dire. Mais quand j’ai commencé à jouer dans Cannibal, je me souviens que tous les soirs, je descendais à l’arrière du bus à deux étages, dans le salon du bas, qu’ils appelaient le salon Black Metal parce que j’y étais. J’étais en bas en train de crier, comme si de rien n’était. Et quand le show était terminé, je retournais dans le salon et je chantais d’autres chansons. Et je me souviens de Ross d’Immolation… Je ne pouvais pas vraiment [lui] parler, parce que ma voix était détruite.”

“[Plus tard] j’ai appris qu’on ne pouvait pas jouer 18 chansons [d’affilée]. On jouait probablement plus à l’époque, on jouait 20, 22 chansons par nuit, quelque chose comme ça. Tu ne peux pas faire ça pendant une heure et demie, puis monter dans le bus et te mettre à hurler des chansons de black Metal ou à chanter des chansons de Heavy Metal ou quoi que ce soit d’autre, et t’attendre à ce que ta voix redevienne normale pour pouvoir jouer la nuit suivante. J’ai donc appris.”

Il a ajouté : “Tu ne peux pas faire ce genre de choses. Tu dois laisser ta voix se reposer. Il faut s’asseoir et se détendre dans le bus, écouter de la musique, jouer de la batterie. Ne pas chanter. Économiser sa voix. Bien que ma voix soit devenue de plus en plus forte après de nombreux concerts, répétitions et autres.”

Le 15e album studio de Cannibal Corpse, Violence Unimagined, est sorti en avril 2021 via Metal Blade Records.

Interview de George “Corpsegrinder” Fisher pour Chaoszine :

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Cannibal Corpse – Violence Unimagined :

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