Le groupe a escroqué ses fans ? Le virtuose de la guitare répond aux accusations portées contre Archspire

à 11h59
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Le groupe a escroqué ses fans ? Le virtuose de la guitare répond aux accusations portées contre Archspire
© Tetralens

Archspire a pulvérisé son objectif sur Kickstarter en quelques heures, mais le succès de la campagne a rapidement été terni par des accusations d’arnaque : le guitariste Dean Lamb répond en vidéo et met les choses au clair.

Une campagne éclair… et des critiques inattendues

Le 31 mai dernier, Archspire annonçait une campagne de financement participatif pour produire son prochain album, le tout premier depuis son départ du label Season Of Mist. En seulement douze heures, l’objectif de 125 000 dollars (environ 110 000 euros) était dépassé, atteignant plus de 186 000 euros au moment où nous écrivons ces lignes. Un résultat impressionnant qui semblait refléter l’engouement du public pour le virage indépendant du groupe.

Mais cette réussite n’a pas fait l’unanimité. En ligne, plusieurs internautes ont accusé le groupe de surfacturer les prestations ou d’abuser de la générosité de ses fans. Certains sont même allés jusqu’à qualifier l’opération de “scam” (arnaque), remettant en question la transparence du budget présenté.

Face à ces accusations, Dean Lamb, guitariste du groupe, a pris la parole dans une vidéo YouTube pour répondre point par point aux critiques : “Notre objectif, c’est de continuer à faire la musique que nous aimons. Autrefois, un label finançait nos albums, mais cela signifiait aussi leur céder les droits. Aujourd’hui, à 37 ans, après tout ce parcours, je ne veux plus de ce modèle. Nous voulons en être les propriétaires, tous autant que nous sommes.”

“Il faut payer les gens à leur juste valeur”

Dean Lamb insiste sur le professionnalisme de la démarche. Le groupe a déjà investi près de 50 000 dollars de sa poche, et les fonds collectés serviront à financer l’ensemble du projet : studio avec Dave Otero, visuels, clips, merchandising, vinyles, documentaire, etc. Chaque ligne du budget a été détaillée sur la page Kickstarter, et selon Lamb, il ne s’agit pas de dépenses superflues, mais de coûts réels : “Nous voulons réaliser cet album au plus haut niveau possible, avec les meilleurs dans chaque domaine. C’est pourquoi nous payons des professionnels à leur juste valeur.”

Il cite notamment le photographe Alex Morgan (2 500 dollars), dont les honoraires comprennent non seulement la prise de vue, mais aussi le transport, l’hébergement, la logistique et l’équipe. Il en va de même pour le producteur Dave Otero, dont l’expérience et l’expertise sont au cœur du son d’Archspire depuis plusieurs albums.

Conscient des dérives possibles de certaines initiatives de financement participatif, Lamb tient à rassurer les fans sur le sérieux de la démarche : “C’est un projet que nous avons construit méthodiquement. Chaque aspect a été anticipé ; il ne s’agit pas seulement d’une collecte de fonds, mais d’une initiative mûrement réfléchie, de A à Z.”

Archspire prévoit d’offrir à ses supporters onze niveaux de récompenses, allant du simple album à l’inscription de leur nom dans le documentaire tourné en studio, en passant par des objets dédicacés et des instruments.

Un choix d’indépendance assumé

L’objectif est clair : créer un album ambitieux tout en gardant le contrôle total sur sa musique. Si la campagne a provoqué quelques remous, elle illustre surtout l’évolution d’un groupe qui refuse de faire des compromis sur son art. En s’adressant directement à son public, Archspire fait le pari d’une relation fondée sur la confiance et la transparence.

Et jusqu’ici, les chiffres leur donnent raison.

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