Mario Duplantier évoque les multiples influences qui nourrissent son jeu de batterie et son amour de la musique, tout en dévoilant les projets en cours de Gojira, entre nouvel album, tournée ambitieuse et collaborations inattendues.
Des inspirations multiples, du metal au jazz
Dans une interview accordée à Surf Session, Mario Duplantier revient sur l’évolution de son approche musicale, façonnée par des décennies d’exploration. “J’ai commencé la batterie à cause de Metallica”, explique-t-il, citant également Sepultura, Pantera, Korn ou Deftones parmi ses premières références. Côté batteurs, il mentionne Lars Ulrich, Igor Cavalera, Abe Cunningham ou encore Pete Sandoval comme figures marquantes.
Mais ses influences dépassent largement le cadre du metal. Le jazz, la musique indienne, Cypress Hill ou Erik Truffaz enrichissent une palette sonore qu’il qualifie d’”organique”. Pour Mario, tout passe par la recherche personnelle : “Plus on passe d’heures à explorer seul, plus on s’affine”, affirme-t-il.
Toujours curieux, il cite Knocked Loose comme l’une de ses récentes découvertes : “Leur metalcore moderne me parle énormément, même si le son est très ‘processed’.” Il évoque aussi Neckbreakker, un jeune groupe danois avec lequel Gojira va tourner, ainsi que des artistes comme Rone, Tame Impala ou Moderat. Une ouverture d’esprit qui nourrit un style en constante évolution.
Un morceau redouté et un futur album en chantier
Lorsqu’on lui demande quel est le morceau le plus difficile à jouer en live, Mario n’hésite pas : The Art of Dying, extrait de The Way of All Flesh (2008). “C’est probablement le morceau le plus complexe que j’ai composé à la batterie. C’est une polyrythmie qui m’a pris des mois à développer.” Initialement pensé comme un exercice, le titre a finalement été conservé et reste un défi sur scène.
Côté actualité, Gojira travaille activement sur son huitième album, prévu pour 2026. “On passe nos journées à peaufiner les compos”, confie le batteur. D’ici là, le groupe enchaînera les dates estivales en Europe, avant une tournée canadienne à l’automne.
Mais l’événement le plus marquant se jouera en France : treize concerts à travers l’Hexagone, uniquement dans des Zéniths, avec un passage par Paris-Bercy. “Ce sera notre tournée française la plus ambitieuse”, assure Mario, visiblement enthousiaste.
Parallèlement, Gojira fait l’objet de nombreuses sollicitations, entre projets de livres, documentaires, et hommages appuyés, comme celui rendu par Muse au Hellfest 2025, où un extrait de Stranded a été repris en plein set. Le groupe a également marqué les esprits lors de sa performance aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Un musicien en mouvement perpétuel
Trente ans après ses débuts avec Gojira, Mario Duplantier continue de faire évoluer son jeu avec la même exigence. Porté par ses racines metal autant que par son appétit pour l’innovation, il incarne l’image d’un musicien libre, inspiré et toujours en quête de nouveauté. Une passion qui se prolonge jusque dans sa relation à la mer, autre source d’expression. Et à l’approche de 2026, son énergie semble plus vive que jamais.