Un tourbillon de Metal symphonique à Paris : Epica et Apocalyptica

à 17 h 38 min
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Un tourbillon de Metal symphonique à Paris : Epica et Apocalyptica
© Tetralens

En ce jour de mouvement social, c’est un véritable défi de se déplacer à Paris. Alors quand on m’a dit quelques heures avant le concert d’Epica et Apocalyptica que l’accréditation était validée, je n’ai pas eu d’autre choix que de m’y rendre en voiture.

Malgré toute ma bonne volonté, les embouteillages m’empêcheront d’assister à la performance de Wheel, et j’ai horreur de manquer une première partie… J’espère avoir l’occasion de voir ce groupe en concert prochainement pour me rattraper.

Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)

Apocalyptica

Le Zénith n’est pas encore très rempli lorsque la performance d’Apocalyptica commence, mais le groupe de Metal Symphonique finlandais, comme à son habitude, compte bien emporter la foule dans son tourbillon de magie à cordes.

Un tourbillon de Metal symphonique à Paris : Epica et Apocalyptica

C’est sur Ashes of the Modern World, extrait de l’album Cell-O de 2020, que les musiciens commencent leur set. C’est un choix intéressant, nous plongeant dans un univers en perdition, sur un rythme plutôt lent, mais avec une orchestration qui ne manque pas de force ; un bel équilibre entre musique classique et Metal.

Un tourbillon de Metal symphonique à Paris : Epica et Apocalyptica

Après un retour en 2007 (Worlds Collide) avec les chansons Grace puis I’m not Jesus, où Franky Perez apparaît et offre une performance vocale largement à la hauteur de la version studio avec Corey Taylor, on revient en 2020 avec Rise ; la mélancolie emplit alors l’espace et donne une ampleur intime à la performance. Il est cependant dommage de ne pas avoir eu la version duo “Rise Again” avec Simone Simons qui a été jouée sur d’autres dates de la tournée.

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La performance se poursuit avec une petite phase de reprises qui ont fait le succès du groupe à ses débuts, dont Nothing Else Matters qui a connu une résurgence depuis son utilisation dans la série à succès, Mercredi.

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Le set se termine ensuite devant un public plutôt satisfait, par In the Hall of the Mountain King, un titre particulièrement épique, avec Eicca Toppinen, Perttu Kivilaakso et Paavo Lötjönen tous trois en transe.

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Le quartet a fait étalage d’une présence très agréable sur scène, ainsi que Franky Perez qui a offert un surplus de dynamisme bienvenu, devant un public très engagé !

Setlist :

  • Ashes of the Modern World
  • Grace
  • I’m Not Jesus
  • Not Strong Enough
  • Rise
  • En Route to Mayhem
  • Shadowmaker
  • I Don’t Care
  • Nothing Else Matters (Metallica cover)
  • Inquisition Symphony (Sepultura cover)
  • Seek & Destroy (Metallica cover)
  • Farewell
  • In the Hall of the Mountain King

Epica

L’intermède technique nous permet de voir l’installation d’imposants décors de scène, annonçant un show grandiose.

Sur une introduction musicale enregistrée, l’équipe de Mark Jansen entre en scène et s’installe, avec des applaudissements appuyés pour la reine de la soirée, Simone Simons. Dès le début, sur Abyss of Time, c’est un show tout feu tout flamme avec des projections pyrotechniques impressionnantes qui mettent en joie le public.

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La chanteuse montre l’étendue de ses talents avec sa voix cristalline qui se superpose aux riffs relativement lourds portés par une musicalité omniprésente, notamment sur Victims of Contingency, où Ariën Van Weesenbeek fait un travail remarquable à la double pédale.

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C’est pendant la performance de The Final Lullaby que moi et les autres photographes entrons dans la fosse. Chacun des musiciens fait preuve d’une grande énergie, notamment Coen Janssen, qui fait des allers-retours avec son clavier incurvé, ou Isaac Delahaye féroce à la guitare.

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Le titre suivant, Fools of Damnation, surprend puis séduit par ses sonorités orientales très originales et envoûtantes.

Le set se poursuit par une succession de performances toutes plus spectaculaires les unes que les autres, avec un temps fort sur Rivers (issu de l’album Omega de 2021) où Apocalyptica rejoint Epica sur scène. Les fans sont transportés et le font savoir par une ovation retentissante.

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Simone Simons, qui semble sortir les notes sans aucun effort, est très élégante dans sa tenue noire faite de cuir et de voile, à la fois martiale et vestale. Elle est aussi très mobile, parfois debout sur l’estrade, parfois au fond, se déplaçant pour partager certains passages avec tel ou tel musicien, comme avec Mark Jansen, guitariste virtuose (et fondateur du groupe), qui officie aussi sur les passages avec une voix gutturale. De son côté, Coen Janssen s’amuse à nous montrer ses talents sur son clavier qui tourne sur son pied, tandis que Rob van der Loo nous offre des lignes de basse puissantes et de merveilleux mouvements de cheveux.

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Sur Design your Universe, la salle s’anime de vagues de bras du public, encouragé par les musiciens, dont le très communicatif Coen Janssen, qui gratifie la salle d’un “Vous êtes le meilleur public de cette tournée !”.

Une énergie folle se dégage de l’avant-dernier morceau Beyond the Matrix, et la soirée se termine brillamment sur Consign to Oblivion.

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La performance d’Epica pourrait se résumer à un mélange équilibré de force et de douceur, dans une mise en scène… épique : pyrotechnie, fumée, jeux de lumières divers, écrans géants, le tout sous l’œil attentif des serpents métalliques qui encadrent la scène et les musiciens. Le volume de certains morceaux semblait un peu élevé, mais cela correspondait à l’échelle de la scène.

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Le public était plutôt ravi de la soirée, même si la fosse était un peu moins dense que ce qu’un tel show pouvait espérer. Néanmoins, il faut mettre cela dans le contexte des difficultés à voyager ce jour-là. Simon a notamment adressé quelques mots de remerciement aux courageux supporters qui sont venus malgré les circonstances.

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Les musiciens comme les fans semblent avoir passé une excellente soirée symphonique au Zénith !

Setlist:

  • Intro + Alpha – Anteludium
  • Abyss of Time – Countdown to Singularity
  • The Essence of Silence
  • Victims of Contingency
  • Unchained Utopia
  • The Final Lullaby
  • Fools of Damnation
  • The Skeleton Key
  • Rivers (avec Apocalyptica)
  • Code of Life
  • Design your Universe

Encore :

  • Cry for the Moon
  • Beyond the Matrix
  • Consign to Oblivion

À propos de Tetralens

Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.

Tetralens est une photographe basée à Paris. Si vous souhaitez discuter avec elle de son travail et/ou collaborer avec elle, vous trouverez toutes ses informations ci-dessous !

TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.

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