Le groupe de Metalcore américain The Ghost Inside sort son cinquième album aujourd’hui via Epitaph Records. Écoutez-le ci-dessous !
The Ghost Inside tel un phoenix
Cet album éponyme succède à Dear Youth, publié en 2014, qui s’est hissé à la 63e place du Billboard 200. C’est la première sortie du groupe depuis son tragique accident de bus en 2015.
Le chemin vers la guérison a été long, tant mentalement que physiquement, mais tout bien considéré, les membres de The Ghost Inside ont fait preuve d’une attitude positive et inspirante tout au long du processus. Ils n’arrêteront pas de se battre pour faire ce qu’ils aiment et sont impatients de revenir au sommet.
Créé avec le producteur Will Putney (Every Time I Die, The Amity Affliction, Knocked Loose) et l’ami/collaborateur de longue date Jeremy McKinnon de A Day To Remember, The Ghost Inside est un ensemble de 11 chansons de détermination, de profonde résolution, de réflexion et d’espoir retrouvé.
Suite à l’accident, Jonathan Vigil (chant) a souffert d’une fracture du dos, de lésions ligamentaires et de deux chevilles cassées. Zach Johnson (guitare) a subi 13 opérations pour une blessure au fémur. Andrew Tkaczyk (batterie) a perdu une jambe. Le groupe a considéré cette tragédie comme un moment pour mettre à l’épreuve ses paroles inspirées ; ses chansons à l’origine philosophiques sont devenues autobiographiques.
L’accident sera toujours un moment déterminant pour les membres de The Ghost Inside, mais ce n’est pas ce qui ce les définit. L’album puise dans les émotions brutes qu’ils ont vécues, mais les chansons ne parlent pas de revivre le pire jour de leur vie. Jim Riley (basse) a expliqué :
Il ne s’agit pas de ce qui nous est arrivé, bien que nous n’oublierons jamais ce jour-là. Il s’agit de notre voyage, de notre croissance et de qui nous sommes.
Le membre du groupe qui personnifie le plus cet esprit de persévérance est peut-être le batteur Andrew Tkaczyk, qui, après avoir perdu une jambe dans cet accident et d’autres complications, a poursuivi sa route et est depuis retourné sur scène avec le groupe. Avec l’aide de son père, il a créé une prothèse qu’ils ont appelée The Hammer, afin de l’aider à retrouver son niveau.
Malgré les progrès impressionnants qu’il a réalisés, il semblerait que sa confiance en ses capacités était encore un peu ébranlée lorsque les sessions d’enregistrement ont commencé pour le nouvel album du groupe. Alors qu’il avait initialement prévu de programmer la batterie pour l’opus, le producteur Will Putney a insisté pour qu’Andrew se mette derrière le kit.
Andrew Tkaczyk en a parlé avec le BREWtally Speaking Podcast :
Lorsque nous avons approché Will pour faire l’album, nous avons eu une conférence téléphonique. Nous lui avons dit : “Nous avons des chansons, nous voulons faire ceci, cela, etc…”, et je lui ai dit : “Je pense que pour accélérer le processus, je vais juste programmer la batterie”. Il a répondu : “Non. Tu devrais jouer. Nous allons faire en sorte que ça marche”.
Je savais que ça serait très difficile de jouer de la batterie tous les jours pendant deux semaines. Mais, il m’a convaincu et il m’a poussé à le faire. Ça montre qu’il s’implique profondément dans ses projets, et je suis tellement content qu’il m’ait fait faire cela.
J’ai beaucoup lutté. […] Il y a eu des moments où j’étais très frustré, et où je me mettais vraiment en colère. Je disais : “Désolé” et Will me disait : “C’est bon”, très calmement. Il m’a supporté et a travaillé avec moi pour surmonter les moments difficiles. Je suis tellement content d’avoir fait ça au lieu de programmer la batterie comme je le pensais à l’origine. Je suis content que ce soit moi qui joue.