Dans l’extrait récemment publié de la prochaine édition du 10e anniversaire de la biographie de Dave Grohl, This Is A Call, le frontman de Foo Fighters a parlé du troisième et dernier album de Nirvana, In Utero, sorti en 1993.
Dave Grohl a écrit : “Cet album a capturé un moment dans le temps pour le groupe, et c’est définitivement une représentation précise de l’époque…. Qui était sombre. C’est un putain d’album sombre.”
“Je n’aime pas écouter cet album. C’est un disque bizarre pour moi.”
“J’entends des chansons à la radio de temps en temps, et j’aime la différence sonore de All Apologies ou de Heart-Shaped Box au milieu d’un tas de musique Rock moderne […], parce que ça se démarque, mais sur le plan lyrique et conceptuel, ce n’est pas quelque chose que j’aime revisiter trop souvent.”
“Mais peut-être que ce que j’aime le plus dans cet album, c’est le son de l’urgence, et le son de nous trois dans une pièce en train de jouer.”
À propos de la différence entre Nevermind et In Utero
“Nevermind et In Utero sont deux albums totalement différents. Nevermind était intentionnel, même si les révisionnistes pourraient dire que c’était une version artificielle de Nirvana, ce n’était pas le cas : nous sommes allés là-bas pour faire cet album, nous avons répété des heures et des heures, jour après jour, pour arriver à Nevermind.”
“Mais In Utero était tellement différent. Il n’y avait pas de processus laborieux, c’était juste… Bleurgh… c’est sorti tout seul, comme une purge, et c’était tellement pur et naturel.”
“Et je suis très fier de ces deux choses, l’exercice structuré de faire un album comme Nevermind contre la purge insouciante de faire un album comme In Utero. Si vous pouvez faire un de ces albums dans votre vie, vous avez de la chance : nous en avons eu deux d’affilée, et c’est génial.”
“De toute évidence, In Utero était une réponse directe au succès et au son de Nevermind. Nous sommes allés dans la direction opposée : ‘Oh vraiment, c’est ce que vous aimez ? Alors voilà ce qu’on va faire maintenant !’.”
“Mais c’est un album difficile à écouter du début à la fin pour moi. Parce qu’il est si réel, et parce que c’est une représentation si précise du groupe à l’époque, ça me rappelle d’autres souvenirs, ça me donne un peu la chair de poule.”
“C’est drôle. Je passe beaucoup de temps à planifier des choses, je ne passe pas beaucoup de temps à repenser aux choses que j’ai faites. Mais In Utero, quel voyage.”
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