Mick Jagger, le leader des Rolling Stones, révèle que Keith Moon, le batteur des Who, est entré dans sa chambre d’hôtel déguisé en Batman pour faire une farce.
S’adressant à Howard Stern dans son émission de radio sur Sirius XM (via Louder), Mick Jagger se souvient que l’incident s’est produit dans les années 1970 et que ce “fou” de Moon, vêtu d’un costume de Batman, s’est introduit dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles en escaladant un escalier de secours.
Jagger explique : “Keith était complètement fou. Une fois, j’étais à Los Angeles dans un hôtel, je dormais, et il a fait irruption dans ma chambre déguisé en Batman.”
“Je me suis réveillé et il y avait Batman en face de moi, avec un masque et tout. Ce n’est pas ce à quoi vous vous attendez au milieu de la nuit…”
Abasourdi et craignant pour sa vie, le frontman révèle comment il a instantanément cherché à se défendre de l’intrus anonyme : “Je crois que j’avais un couteau, ou au moins une sorte d’arme défensive. Alors j’ai sorti le couteau et il a dit : ‘Oh non, c’est Keith’.”
“J’ai dit : ‘Vous n’êtes pas Keith [Richards, guitare]… Vous n’avez pas la même voix’. Il a répondu : ‘Non, non, c’est Keith Moon’. Puis il a enlevé le masque.”
Expliquant comment le batteur décédé a réussi à entrer dans la pièce, Jagger déclare : “Il est arrivé par l’escalier de secours. [C’était] un cinglé.”
Ailleurs dans l’interview, Jagger s’ouvre sur “la vie après la mort” du batteur des Rolling Stones, Charlie Watts, décédé le 24 août de cette année. Saluant Watts comme “le battement de cœur” du groupe avec une “personnalité stable”, Jagger se souvient des moments qu’il a partagés avec le batteur en dehors des Stones.
“Charlie me manque car il avait un grand sens de l’humour… En dehors du groupe, nous avions l’habitude de traîner pas mal et de passer des bons moments. On aimait le sport, on allait au foot, on allait voir des matchs de cricket, et on avait d’autres centres d’intérêt que la musique.”
Du reste, dans une autre interview récente, avec Zane Lowe d’Apple Music 1, Mick Jagger a répondu à ceux qui disent que les Rolling Stones devraient arrêter.
Il a déclaré : “Certains disaient : ‘Oh, Charlie est mort, vous n’auriez pas dû faire la tournée, vous auriez dû arrêter’. Et d’autres ont pensé : ‘Ce qui caractérise les Rolling Stones depuis le début de leur carrière, c’est leur résilience face à l’adversité’. Nous avons eu des hauts et des bas, surtout des hauts, pour être honnête, mais nous avons eu des moments difficiles. Et celui-ci a probablement été l’un des plus durs.”
Jagger a noté que le groupe a senti qu’il “devait continuer”, honorant ainsi les dates qui avaient été reportées de 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. Et si les concerts étaient naturellement différents sans leur batteur de près de 60 ans, il est convaincu qu’ils ont pris la bonne décision.
Il a poursuivi : “Après avoir fait les deux premiers shows, je me sens vraiment bien. Je suis content qu’on ait continué. Je sais que Charlie voulait qu’on le fasse, et je pense que le public le voulait aussi. Il semble le vouloir. Bien sûr, c’est différent – et bien sûr, à certains égards, c’est un peu triste […]. Mais on y va, on fait du Rock, et on se sent mieux. C’est très cathartique. Donc je pense que c’est vraiment bien.”
Plus tôt dans l’interview, Jagger s’est souvenu des dernières sessions studio de Watts avec le groupe, disant que ce serait un défi d’enregistrer sans lui à l’avenir.
“Sans Charlie, ça va être très difficile”, a déclaré le chanteur, expliquant comment Watts a enregistré de la batterie pour des morceaux antérieurs inachevés destinés à leur édition étendue de Tattoo You. “Nous avons quelques pistes avec Charlie dessus. Mais si nous faisons de nouvelles choses, il ne sera plus là.”
“J’ai fait quelques trucs avec lui en studio très récemment, alors que nous travaillions sur [la nouvelle version de] Tattoo You. […] Charlie a un peu travaillé sur des fills et des trucs comme ça. Et puis on a commencé à déconner, à faire d’autres trucs…”
Il a ajouté : “C’est juste tellement bizarre et triste. Nous avons travaillé ensemble pendant si longtemps, nous nous connaissions par cœur, toutes nos excentricités et nos idiosyncrasies. […] Après tout ce temps, on développe une facilité de communication, pour ainsi dire. […] Cela me manque tellement.”