Tobias Forge, le cerveau de Ghost, n’a jamais caché son amour pour Metallica. Et lors d’une récente interview pour AL.com, il a admis qu’il admirait le groupe de Metal emblématique non seulement sur le plan créatif mais aussi sur le plan commercial.
Lorsque l’intervieweur Matt Wake a demandé à Forge pourquoi Ghost avait réussi à percer à une époque où les groupes de pop, de R&B et de rap dominaient le marché, le musicien a répondu qu’il y avait “plusieurs raisons”.
Il a noté qu’ils “n’écrivent pas le même album à chaque fois” et qu’ils “essaient constamment d’offrir un [vrai] show aux gens”.
Il a ajouté : “Je pense qu’il est illogique pour beaucoup de groupes d’essayer de se développer au-delà de leurs moyens. […] J’étais tellement déterminé à être ce que Metallica était dans les années 80, sur la tournée …And Justice For All. Ou comme Iron Maiden au moment de Powerslave… Ce genre de groupe avec [des performances théâtrales], jouant dans des arènes.”
Bien qu’il ait “toujours été très, très influencé par Pink Floyd et les Rolling Stones“, Forge dit qu’il ne peut s’empêcher “d’avoir un amour énorme pour le gros arena rock” depuis son enfance.
Enfin, il a remercié Metallica – ainsi que Phil Anselmo de Pantera, Jerry Cantrell d’Alice In Chains, Dave Grohl des Foo Fighters et Duff McKagan des Guns N’ Roses – d’avoir emmené Ghost lors de leurs précédentes tournées, ce qui a évidemment contribué au succès du groupe.
Le cinquième album de Ghost, Impera, est arrivé le 11 mars. Ce dernier s’est vendu à 70 000 unités équivalentes à un album aux États-Unis au cours de sa première semaine de sortie et a atterri à la deuxième place du Billboard 200.
Du reste, Impera s’est classé n°1 en Allemagne et en Suède, n°2 au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Norvège, n°3 en Australie, n°5 en France et en Irlande, et n°20 en Italie.
En mars, Forge a révélé qu’il avait un plan pour Ghost jusqu’en 2025 et qu’il savait déjà comment sonnerait le prochain album, et comment il s’appellerait.
Il avait notamment déclaré à Guitar.com : “Nous sommes toujours dans une situation où un nouveau disque [influencera] la façon dont les gens perçoivent le groupe. Si les Rolling Stones avaient choisi de ne pas sortir de nouveau disque au cours des 50 dernières années, les gens les auraient quand même adorés. [Nous ne sommes pas dans la même situation.] Nous en sommes encore à un point où un nouveau disque signifie quelque chose et à un moment donné, nous nous transformerons en un ‘groupe du passé [qui suscite la nostalgie]’ et c’est très bien ainsi.”
Il avait ajouté : “Pour l’instant, nous avons un plan jusqu’en 2025. Je sais déjà ce que je veux faire, ce que je veux fabriquer et comment je veux que le prochain disque sonne. Je connais le titre du prochain disque. Je sais ce que sera la pochette. Je sais ce que nous allons changer et ce que nous allons faire en concert. J’ai un plan mais ce n’est pas la finalité.”
Plus récemment, dans une interview pour Consequence, Forge a révélé que le prochain album du groupe serait probablement assez “différent” d’Impera : “J’ai un album dans ma tête en ce moment qui, je pense, sera différent de celui que je viens de faire. Prequelle [2018] et Impera étaient des idées que j’avais depuis six, sept ans. Ils étaient si différents l’un de l’autre dans le sens où l”album de la peste’, comme je l’appelle, parlait de l’anéantissement de l’individu à un niveau quasi charnel et/ou de la colère de Dieu, alors que le ‘disque impérial’ était plus une démolition structurelle des mécanismes de la société. Ils ont donc été ressentis comme deux choses différentes et l’idée que j’ai pour le prochain album est également différente de cela. C’est juste une façon pour moi de compartimenter les idées afin de trouver de nouvelles façons de m’inspirer sur le plan des paroles et des concepts.”
Il a ajouté : “En fin de compte, ce sont juste des disques de Rock, 40 minutes de musique rock, donc c’est une manière de rendre mon travail intéressant, et heureusement, depuis quelques temps, nous avons été capables de présenter nos albums d’une manière que beaucoup de gens trouvent intéressante. À mon avis, c’est juste de la chance que nous ayons sorti [Impera] à un moment où cela semble un peu prémonitoire. Ce sont de vieux projets… mais tout est cyclique, c’est ça le truc, tout tourne en rond, donc ce n’est pas très difficile d’être clairvoyant, il suffit de se pencher sur le passé et de le transformer un peu, de dessiner ou de raser une moustache et vous avez un futur trou du cul qui fera quelque chose de similaire à ce qui s’est passé il y a cent ans, deux cents ans ou trois cents ans. C’est toujours la même chose, c’est très répétitif.”