Devin Townsend critique les thèmes “macho” du sadisme et de l’horreur dans l’art.
Devin Townsend se démarque de ses racines agressives
Dans une récente interview avec Metal Pilgrim, Devin Townsend, figure majeure du Metal Progressif, a exprimé son désintérêt pour les thèmes de l’horreur et du gore, omniprésents dans certains médias artistiques, notamment la musique et le cinéma. Bien qu’il ait marqué les esprits au sein de Strapping Young Lad, un groupe connu pour son style agressif et violent, Townsend s’éloigne désormais de ces représentations, qu’il considère inutiles et dénuées de sens profond.
“Je déteste les films d’horreur. Ce n’est pas parce que je n’apprécie pas leur côté artistique ou leur histoire, ni parce que le gore m’offense. C’est parce que je ne comprends pas l’intention derrière,” a-t-il confié.
Pour Townsend, ces images, souvent teintées de machisme, ne portent pas de message véritable : “Je me demande : ‘Pourquoi faire cette déclaration ? Quel est le message ?’ La réponse qui revient souvent, c’est : ‘Oh, c’est pour la catharsis.’”
Une sensibilité assumée face au macabre
Le musicien a également évoqué les gens qui ridiculisent ceux qui n’adhèrent pas à ces représentations macabres : “Quand je dis que je n’aime pas ça, on me répond souvent : ‘Tu es une mauviette, tu ne supportes pas [le gore] ?’ Et je dis : ‘Non, je ne veux pas m’infliger ça.’”
Il insiste sur le fait que sa sensibilité ne remet pas en cause sa résilience face aux épreuves de la vie : “Je suis là pour les gens qui ont besoin de moi. En cas d’urgence, je suis une personne fiable. Je peux gérer la souffrance et les situations difficiles. Mais cela ne signifie pas que je vais volontairement m’exposer à ces choses pour prouver je ne sais quoi aux autres. C’est absurde.”
Une approche artistique unique
Après avoir évolué dans une scène où l’agression musicale était souvent mise en avant, Devin Townsend explore aujourd’hui des expressions artistiques plus introspectives et nuancées. Son rejet des clichés “macho” et de la glorification du sadisme illustre une réflexion approfondie sur l’art et son impact.
“Je ne dis pas que c’est bien ou mal, c’est juste différent pour chacun. Mais pour moi, ces images n’ajoutent rien,” conclut-il, en insistant sur l’importance d’une intention artistique claire et constructive.