Le troisième et dernier jour de ce rassemblement de plus de 180 000 personnes en 3 jours, et seulement 800 malaises, ce qui est peu si l’on considère les températures stratosphériques des jours précédents, commence par quelques petites averses, avec un site tout juste “sorti du lavage” lorsque j’arrive sur place.
Texte et photos par Tetralens (tetralens.com)
Après une courte visite à l’aire de restauration pour un petit encas, je commence ma journée dans la Warzone, avec le concert des Français de Glassbone qui ont une pêche d’enfer, devant un public déjà au rendez-vous. Quoi de mieux qu’un petit circle pit dès le matin ?
On continue avec Landmvrks, toujours aussi précis, et qui réveille les quelques personnes encore indécises.
Après un petit tour et quelques échanges sympathiques avec divers festivaliers, je me dirige vers l’Altar pour le set du groupe Ingested. Super brutal et hyper efficace.
Retour dans le grand bain pour la suite des festivités avec le passage sur scène des Italiens hyper lookés de Lacuna Coil, qui jouent avec brio les titres de leur Metal gothique. J’ai même la chance d’être accompagnée de Trip The Darkness pour mon passage dans la fosse afin de les capturer.
Toujours dans la zone des mainstages, la journée se poursuit sous un beau soleil, avec la performance de Battle Beast, qui joue principalement des titres récents, et reçoit donc un accueil moins intense que ce à quoi on pouvait s’attendre…
Après une courte pause, je passe par la zone de merchandising, où l’un des bénévoles m’explique que presque tout a été vendu comme des petits pains. On peut donc facilement imaginer que les stocks seront réapprovisionnés pour le deuxième week-end imminent !
Au loin, l’inimitable voix rauque de Doro, la papesse allemande du Metal, résonne sur tout le site.
De retour à l’Altar pour le set très attendu des Britanniques (et Américains) de Monuments, au vu de la foule agglutinée (mais pas autant que pour Sepultura, où ça débordait de partout). Malheureusement je ne peux pas rester jusqu’à la fin… Le moment (presque) le plus attendu du week-end par beaucoup de métalleux, est le passage de Jinjer sur la scène principale, et il approche à grands pas.
Les Ukrainiens avaient confirmé leur venue au festival quelques jours seulement avant son lancement. Les désormais ambassadeurs de la culture ukrainienne, soutenus par leur État, encore tristement en guerre, sont accueillis par une foule impressionnante de personnes, qui portent des t-shirts avec le logo du groupe, ou des drapeaux jaunes et bleus. Dans les coulisses également, les artistes et autres techniciens sont réunis pour assister au spectacle d’anthologie. Tatiana et ses acolytes offrent une performance magnifique et émouvante, notamment lorsqu’elle prend la parole pour remercier le “monde civilisé” pour le soutien apporté à son pays.
Le début de la soirée accueille Down et son empreinte stoner mais puissante. Un set agréable que les malheureux absents ont pu voir via Arte Concert.
Les esprits s’échauffent un peu, les rangs se resserrent sur la pelouse du Hellfest, Korn va commencer sa performance à 20h30. L’approbation se lit sur les visages de la foule, et les paroles des chansons sur les lèvres. Je m’éclipse cependant vers la Warzone, pour assister au set d’un groupe que j’affectionne particulièrement, While She Sleeps.
Le set de While She Sleeps a une ambiance incroyable, une grande énergie, des morceaux tous plus forts les uns que les autres, comme Silence Speaks sous une chaude lumière du soir, et le riff entêtant qui emplit l’atmosphère… Seul regret, je suis arrivée trop tard pour assister à Sleeps Society, le morceau avec lequel ils ont ouvert leur concert.
Je retourne ensuite sur la scène du Temple pour le concert à l’ambiance intimiste d’Alcest, qui nous offre un beau, très beau show avec son Blackgaze/Post-Black Metal atmosphérique… unique. J’avoue avoir l’œil humide lorsque Neige et ses comparses jouent Sapphire.
Après un rapide coup d’œil à l’extérieur, le devant de la scène principale est noir de monde pour assister à la performance de Gojira.
Depuis la forêt, le son est un peu plus doux, et les lumières moins vives, et cela me permet d’apprécier d’une manière différente Stranded et d’autres titres des Français les plus célèbres du monde du metal. Bon anniversaire M. Duplantier !
Ma soirée se termine dans la Warzone (j’ai hésité avec Watain à la scène du Temple) pour le set surexcité de Sick Of It All, accompagné d’une vue sur le feu d’artifice surprise… Oui oui, celui annulé le samedi (risque d’incendie à cause des terrains desséchés) a finalement eu lieu à la clôture du festival.
La première partie de la XVe édition se termine ainsi en beauté !
À propos de Tetralens
Cet article a été rédigé par Tetralens, qui est également la propriétaire de toutes les photos que vous avez vues ci-dessus.
Tetralens est une photographe basée à Paris. Si vous souhaitez discuter avec elle de son travail et/ou collaborer avec elle, vous trouverez toutes ses informations ci-dessous !
TETRAlens rassemble toutes les expressions de mon travail photographique, récent ou datant de plusieurs années. J’y présente principalement un extrait de mes captures de concerts live, essentiellement issus de la scène Metal et Rock, ainsi qu’un petit aperçu de mes autres sujets photographiques, tels que les paysages, les détails et l’architecture. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu capturer à travers mon objectif ce que mes yeux voulaient immortaliser : le tranchant d’une lumière, la force d’un instant, la douceur d’un regard, l’énergie d’un moment, ces choses qui rendent le monde plus beau. Depuis mon plus jeune âge, cette passion m’a suivi dans mon quotidien ou dans mes voyages, mes yeux regardant constamment la nature, les villes et les gens comme une source d’inspiration pour nourrir mon expression artistique. Le canal le plus emblématique étant la musique live, les événements à travers lesquels l’humain est un vecteur des vibrations les plus positives.