Dans une ancienne interview pour Guitar World, réalisée à l’origine en 2008, et republiée il y a quelques jours dans un article écrit par Brad Tolinski, James Hetfield, frontman de Metallica, a parlé de beaucoup de choses en rapport avec l’album qui venait de sortir à l’époque, Death Magnetic.
Death Magnetic est le neuvième album studio de Metallica. Il est sorti le 12 septembre 2008 sur Vertigo Records en Europe et Warner Bros Records en Amérique du Nord.
Il s’agit du premier album du groupe avec Robert Trujillo à la basse et Rick Rubin comme producteur. Death Magnetic marque le retour de Metallica aux sons plus bruts de ses débuts, ainsi que le retour des solos du guitariste Kirk Hammett, absent sur l’album précédent.
Le groupe a enregistré 26 chansons en studio, puis la tracklist a été réduite à 14, puis à 11 avec le producteur Rick Rubin. Au final, seulement 10 chansons figurent sur l’album.
Death Magnetic a fait de Metallica le premier groupe à réaliser cinq albums studio consécutivement numéro 1 au Billboard 200. L’opus a atteint la première place des charts dans plus de 25 pays, dont la France (selon le SNEP).
Death Magnetic a reçu des critiques positives, bien que sa production ait été jugée “surcompressée” et ait été citée comme un produit de la “guerre du volume” (loudness war) dont les musiciens et les fans de musique débattent souvent.
Lorsqu’on lui a demandé de décrire cet album, Hetfield a répondu : “Je dirais que l’on jette un coup d’œil dans le rétroviseur, en reprenant l’essence de notre ancien style et en le jouant avec nos compétences actuelles. Il est impossible de retrouver complètement son innocence ou sa virginité. Lorsque nous avons enregistré nos premiers albums, nous n’avions aucun respect pour l’autorité ou pour la façon dont les choses étaient censées être. On entrait en studio, on jouait ce qu’on savait et c’était tout.”
Il a ajouté : “Certains ingénieurs se plaignaient et disaient des choses comme ‘On n’entend pas la voix’, ‘On n’entend pas la guitare’ ou ‘C’est quoi ce son ?’. Et on disait : ‘C’est nous ! Enregistrez-le, s’il vous plaît’ [rires]. Nous avons essayé de capturer cette attitude à nouveau. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons choisi Rick Rubin pour produire l’album. Il est doué pour capturer l’essence des artistes avec lesquels il travaille.”
À un moment donné, l’interviewer a fait remarquer que “l’album fait référence au passé, mais il a son propre style”. Il a ensuite demandé quelle était l’importance du son de la guitare pour obtenir ce style, ce à quoi Hetfield a répondu : “Très important. Je suis en quête éternelle du meilleur son de guitare au monde, mais ma vision de ce qui est ‘le meilleur’ change chaque fois que je rentre en studio. Parfois, mon objectif est de faire en sorte que ma guitare saute aux oreilles, et parfois je veux qu’elle reste en retrait. Tout dépend de ce que nous essayons de réaliser avec l’album. Mais obtenir le bon son est essentiel. Je veux ressentir ce que je joue. Quand j’arrive enfin à ce son, les chansons se composent et se jouent d’elles-mêmes.”