Daron Malakian, guitariste et compositeur principal de System Of A Down, a récemment partagé son point de vue sur la scène nu metal et sa carrière solo avec Scars On Broadway lors d’une interview avec Metal Hammer. Alors que System Of A Down est resté relativement inactif sur le plan créatif ces dernières années, Malakian a continué à explorer son art à travers son projet parallèle, Scars On Broadway, tout en réfléchissant à l’héritage de la scène nu metal qui a propulsé son groupe à la notoriété.
Fier de la scène nu metal et de l’évolution musicale
Interrogé sur son lien avec la scène nu metal des années 90 et 2000, Malakian a exprimé sa fierté :
“Je suis fier de cette scène. Il y a toujours eu beaucoup d’activité musicale à Los Angeles, des Doors aux Eagles dans les années 70, en passant par le glam rock. Il y a eu une communauté presque continue, et je suis heureux d’y avoir contribué. On pourrait dire que le nu metal a été le dernier grand mouvement à émerger de LA.”
Bien qu’il rejette la catégorisation stricte de la musique, Malakian reconnaît que System Of A Down fait partie de cette époque : “Je déteste catégoriser la musique, mais il est vrai que certains aspects de ma façon d’écrire peuvent entrer dans cette catégorie. Pourtant, je ne pense pas que System Of A Down ressemble à Korn. Nous avons tous émergé en même temps, mais nous faisions chacun notre propre truc.”
L’essor du nu metal dans une période difficile pour le metal
Malakian a également souligné que System Of A Down a débuté à une époque où le metal n’était plus au sommet des charts : “Pour être honnête, nous sommes arrivés à une époque où le metal n’allait pas bien. Quand nous avons tourné avec Slayer en 1998, ils ne jouaient pas dans des arènes, mais dans des théâtres. Le metal des années 80 avait été éclipsé par la scène grunge de Seattle. Le nu metal, ou metal alternatif, avec des événements comme Ozzfest, a aidé à ramener le metal dans le courant dominant.”
Malakian a évoqué l’impact de cette période sur la musique metal en général, tout en critiquant l’industrie musicale qui a cherché à dupliquer ce succès avec des groupes trop similaires : “Des groupes comme nous, Korn et Deftones voulaient faire quelque chose d’original et élever le metal à un autre niveau. Mais ensuite, d’autres groupes sont arrivés en reproduisant le même son, et c’est là que le respect pour le genre a commencé à décliner.”
Un troisième album pour Scars On Broadway en attente
Malgré l’absence de nouveaux albums depuis Dictator en 2018, Malakian a révélé que le troisième album de Scars On Broadway est déjà prêt, mais qu’il attend toujours le bon moment pour le sortir :
“J’ai le troisième album. Il est prêt depuis un moment, mais des choses continuent de se produire. Je croise les doigts pour que nous sortions quelque chose d’ici le début ou la mi-2025.”
Réflexions sur la tournée
Malakian a également discuté de sa réticence à tourner, un point de vue partagé avec son collègue de System Of A Down, Serj Tankian. Malakian a reconnu qu’il n’a jamais vraiment apprécié les tournées longues : “Je suis vraiment casanier. J’aime jouer en live avec Scars, mais je ne peux pas promettre de nombreuses tournées. Ces concerts sont rares et spéciaux pour moi, alors j’encourage ceux qui apprécient Scars à en profiter quand ils le peuvent.”
Il a aussi ajouté qu’il n’est pas nécessaire de tourner constamment pour être un grand groupe, citant les Beatles comme exemple : “Les Beatles sont l’un des plus grands groupes de tous les temps, et pendant la moitié de leur carrière, ils ne jouaient plus en live. Certaines personnes pensent qu’on n’est pas un vrai groupe si on ne tourne pas sans cesse, mais moi, j’aime faire les choses à mon rythme.”