Sammy Hagar revient sur la réunion de Van Halen en 2004, qu’il décrit comme la pire tournée de sa carrière, tout en affirmant ne rien regretter de son passage dans le groupe.
Une tournée chaotique entre tensions et autodestruction
Dans une interview issue des archives d’AXS TV récemment remise en ligne sur YouTube, Sammy Hagar livre un témoignage sans détour sur la tournée de reformation de Van Halen en 2004 : “C’était la pire expérience de ma vie.” À ses yeux, cette réunion fut marquée par un climat toxique en coulisses, des concerts imprévisibles et l’état alarmant d’Eddie Van Halen : “Eddie était complètement perdu, entre alcool et drogues. Il était dans un état lamentable, je pensais qu’il allait mourir.”
Hagar explique qu’il redoutait chaque soir de monter sur scène, ne sachant pas si le guitariste allait pouvoir jouer : “Il faisait des choses horribles aux gens. J’ai vu des trucs que je n’avais jamais vus de ma vie, comme essayer de briser une vitre d’un jet privé en vol avec une bouteille de vin.” Bien qu’il ait envisagé de quitter la tournée, un engagement contractuel l’a forcé à poursuivre : “J’ai essayé de partir… Mais j’avais signé un contrat qui m’obligeait à payer s’ils perdaient de l’argent. Alors je suis resté.”
Suite à cette période difficile, les deux musiciens se sont très peu reparlés — hormis vers la fin de la vie d’Eddie, où une réconciliation aurait eu lieu selon Hagar. Ce dernier garde malgré tout une certaine tendresse pour son ancien partenaire : “C’était l’une des personnes les plus douces que j’aie rencontrées. Mais ses démons ont pris le dessus.”
Un parcours qu’il continue d’assumer pleinement
Malgré les souffrances liées à cette tournée, Sammy Hagar ne renie rien de son passage dans Van Halen. Dans une récente interview accordée à la station WRIF de Detroit, il affirme : “Je n’ai aucun regret, absolument aucun. C’est la meilleure chose qui me soit arrivée.” Il se dit même frustré que l’histoire du groupe se soit arrêtée si tôt : “Eddie et moi avions encore des morceaux à écrire. Il jouait du violoncelle à la fin, on aurait pu faire quelque chose d’incroyable.”
Hagar revendique aussi la liberté artistique qu’il apportait à Van Halen, notamment dans l’intégration des claviers, un terrain sur lequel David Lee Roth se montrait plus réticent : “Il voulait élargir son univers musical. Ensemble, on aurait pu aller encore plus loin.”
Depuis, Sammy Hagar a multiplié les hommages à Van Halen, notamment avec la tournée Best of All Worlds, et prévoit désormais de se concentrer sur des résidences ponctuelles aux États-Unis, après avoir annoncé qu’il ne ferait plus de tournées classiques.