“C’était entièrement ma faute” : Bob Ezrin (producteur de Pink Floyd) revient sur son clash avec Roger Waters à l’époque de The Wall

à 14h42
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“C’était entièrement ma faute” : Bob Ezrin (producteur de Pink Floyd) revient sur son clash avec Roger Waters à l’époque de The Wall
© James Jeffrey Taylor / Shutterstock.com

Le producteur Bob Ezrin a récemment évoqué une erreur qui a failli briser sa relation avec Roger Waters à la fin de l’enregistrement de The Wall : trahi par un ami journaliste, il a enfreint la confidentialité du projet, provoquant la fureur de l’ex-membre de Pink Floyd.

Une indiscrétion aux lourdes conséquences

Dans une interview accordée à CBC News, Bob Ezrin est revenu sur un moment-clé de sa carrière. Alors qu’il collaborait avec Pink Floyd sur The Wall à la fin des années 1970, il avait signé un accord de confidentialité concernant les détails de la tournée. Mais tout a dérapé lors d’un appel avec un journaliste canadien qu’il connaissait bien.

“Il m’a appelé pendant que je faisais à manger, et m’a dit qu’il mourait d’envie de savoir ce qu’il manquait”, raconte Ezrin. “Je lui ai dit que je ne pouvais rien dire, mais il a insisté, en me disant : ‘Allez, c’est entre nous’. J’ai fini par lâcher quelques détails.” Quelques jours plus tard, Billboard publiait un article citant nommément le producteur : “Lors d’un dîner avec Bob Ezrin, nous avons appris…”

La colère explosive de Roger Waters

Roger Waters n’a pas tardé à réagir. “Roger est devenu fou de rage, et il avait toutes les raisons de l’être”, reconnaît aujourd’hui Ezrin. “Je ne mesurais pas encore à quel point certains étaient prêts à tout pour obtenir un scoop. Ça m’a servi de leçon…”

L’incident a entraîné une rupture temporaire entre les deux hommes, que le producteur assume sans détour : “C’était entièrement ma faute.”

Depuis, Roger Waters continue de mêler musique et engagement politique. Ces derniers mois, il s’est particulièrement illustré par ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien. Comme indiqué précédemment, il n’a pas hésité à qualifier la situation de “génocide” et à critiquer ouvertement des artistes comme Thom Yorke ou Jonny Greenwood, opposés à ses opinions.

Un épisode qui en dit long sur le caractère intransigeant de Waters, pour qui toute forme de compromission – qu’elle soit artistique ou politique – est inacceptable.

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