David Gilmour et Roger Waters répondent aux critiques sur l’utilisation intensive du matériel et des synthétiseurs pendant l’enregistrement de The Dark Side of The Moon, dans un extrait récemment remis en lumière issu de la version restaurée du film Pink Floyd at Pompeii – MCMLXXII.
“Ce n’est pas vrai” : Gilmour et Waters défendent l’usage des technologies
Un nouvel extrait issu de Pink Floyd at Pompeii – MCMLXXII, la version restaurée du célèbre film Live At Pompeii de 1972 réalisé par Adrian Maben, vient d’être dévoilé sur la chaîne YouTube de Pink Floyd. On y découvre des images rares du groupe en pleine session d’enregistrement de The Dark Side of The Moon aux studios Abbey Road, accompagnées de réflexions franches de David Gilmour et Roger Waters sur leur processus créatif et les critiques formulées à leur encontre à l’époque.
Accusé de trop s’appuyer sur les nouvelles technologies, Pink Floyd assumait pourtant pleinement son approche expérimentale. David Gilmour explique dans la vidéo : “Je ne pense pas que l’équipement puisse prendre le dessus. On en dépend beaucoup, c’est vrai. On ne pourrait pas faire ce que l’on fait de la façon dont on le fait sans lui. On pourrait quand même faire un bon spectacle, divertissant et musical, je suppose, sans tout ça. Mais ce qui compte, c’est la façon dont on maîtrise ces outils, et si c’est nous qui les contrôlons, et non l’inverse.”
De son côté, Roger Waters adopte une position à la fois lucide et déterminée. Il admet : “Il y a un risque que nous devenions esclaves de tout notre matériel, et cela nous est déjà arrivé par le passé.” Mais il précise aussitôt qu’il s’agit simplement “d’utiliser les outils disponibles, quand ils le sont”.
Il insiste ensuite : “Aujourd’hui, il y a toutes sortes de gadgets électroniques accessibles pour des gens comme nous.” Et conclut avec une analogie bien sentie : “C’est comme dire : ‘Donne une Les Paul à un homme, et il devient Eric Clapton’, ce n’est pas vrai. ‘Donne-lui un ampli et un synthé, il ne devient pas qui que ce soit.’ Il ne devient pas nous.”
Un extrait rare issu des archives de Pink Floyd
Ces images font partie d’une restauration méticuleuse du film original Live At Pompeii, tourné en octobre 1971 dans l’amphithéâtre romain, alors que Pink Floyd venait tout juste de trouver sa voie après le départ de Syd Barrett. Redécouverte dans cinq boîtes étiquetées de façon approximative au sein des archives du groupe, la pellicule a été restaurée image par image pour donner naissance à Pink Floyd at Pompeii – MCMLXXII.
Ce nouveau montage sera projeté dans les cinémas du monde entier à partir du 24 avril 2025. Il offre un regard précieux sur une époque charnière du groupe, au moment où les expérimentations sonores et les choix techniques commençaient à définir l’identité musicale de Pink Floyd.